Actualités Archives - Page 140 sur 183 - Urgences - Parce que la santé est primordiale!

admin14 septembre 2009
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6min3300

Nairobi — Des épidémies de choléra, de rougeole et de polio se sont déclarées dans différentes régions du nord du Kenya, en raison d’une pénurie d’eau provoquée par la sécheresse et d’un afflux de réfugiés somaliens dans l’est, selon les autorités.

« Environ 13 personnes auraient été emportées par le choléra à Turkana [dans le nord-ouest] depuis le 20 août », a déclaré à IRIN Shahnaaz Sharif, directeur de la santé publique, ajoutant que cinq de ces décès avaient eu lieu en milieu hospitalier, les autres ayant été signalés par des villageois.

De nouveaux cas ont également été signalés à Kalokol et Kerio, deux divisions administratives de Turkana, selon M. Sharif.

« Ce que nous craignons, c’est qu’ils ?les habitants de Turkana] utilisent l’eau du Golfe de Ferguson, au lac Turkana, qui est contaminée », a-t-il expliqué. Une pompe à eau, qui était tombée en panne, a été réparée pour fournir de l’eau salubre. La région compte également peu de latrines, ce qui contribue à une mauvaise gestion des déchets.

A Nairobi, la capitale, trois cas de choléra ont été signalés dans la zone de Dandora, dans l’est, il y a sept jours. « C’est dû à l’utilisation de l’eau d’un puits creusé près d’une latrine », a-t-il expliqué.

Des cas de dysenterie ont également été signalés à 250 kilomètres de la région de Laisamis, dans le nord-est, où une épidémie de choléra avait précédemment été signalée.

A ce jour, plus de 600 cas de choléra ont été signalés dans les divisions touchées de Turkana, selon Vincent Kahi, coordinateur sanitaire de l’International Rescue Committee (IRC) au Kenya.

« Le manque d’eau à Kalokol, à Turkana, est le principal moteur de la maladie », a expliqué M. Kahi.

Avec l’aide du ministère de la Santé, les organisations non-gouvernementales (ONG) partenaires distribuent du chlore pour permettre de traiter l’eau, et réparent les infrastructures, a-t-il ajouté.

L’IRC fournit également des médicaments et du personnel pour permettre le diagnostic précoce de la maladie.

Cas de polio et de rougeole

Au total, 18 cas de polio ont été signalés depuis le mois de février à Turkana. Le dernier cas a été diagnostiqué il y a quatre semaines, selon le ministère de la Santé, qui mène des campagnes de contrôle.

« Il semble qu’elle [la polio] ait été importée du Soudan, au nord », a estimé M. Kahi, ajoutant que les mouvements transfrontaliers étaient endémiques dans la région.

La poliomyélite (polio) est une maladie virale extrêmement contagieuse qui peut entraîner une paralysie totale en quelques heures. Elle peut survenir à tout âge, mais touche principalement les enfants de moins de trois ans.

Avant la dernière épidémie, le dernier cas de polio avait été signalé au Kenya il y a plus de 20 ans.

Dans le camp de réfugiés voisin de Kakuma, deux cas de rougeole ont été confirmés, a-t-il déclaré ; trois autres cas sont suspects.

Ces cas ont donné lieu à un renforcement de la surveillance et du contrôle des réfugiés à leur arrivée dans le pays. Quelque 12 000 réfugiés somaliens sont en cours de transfert du camp de Dadaab, dans le nord-est, à Kakuma, pour désengorger la zone.

Le 16 août, quelque 62 cas de rougeole avaient été signalés dans le camp d’Hagadera, à Dadaab, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il y avait actuellement de nouveaux cas suspects dans le camp de Dagahaley.

Les trois sites de réfugiés de Dadaab abritent au moins 284 306 personnes. Soit trois fois la capacité d’accueil de Dadaab.

La rougeole, une maladie virale qui est elle aussi extrêmement contagieuse, touche principalement les enfants et se transmet par les gouttelettes de salive ou de sécrétions projetées par la bouche, le nez ou la gorge d’une personne infectée. Les premiers symptômes incluent un froid et une fièvre, suivis d’une éruption cutanée caractérisée par l’apparition de fines plaques rouges.

Une campagne de vaccination nationale contre la rougeole doit être lancée le 19 septembre.

La Société de la Croix-Rouge kényane soutient différents projets menés dans le domaine de l’eau et de l’assainissement dans le nord-est d’Ijara et d’Isiolo, deux régions de l’est du pays touchées par la sécheresse, pour réduire la vulnérabilité des communautés d’éleveurs aux sécheresses récurrentes.

Le personnel et les bénévoles de la SCRK enseignent également aux membres des communautés les principes de l’hygiène et continuent de distribuer des secours à 573 343 bénéficiaires dans la région.

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admin14 septembre 2009
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4min1830

Faute d’intervention, la population de Faux-Cap nettoie elle-même la plage polluée par le bateau turc. Les gens sont victimes d’une grave maladie de la peau. Une situation alarmante. Deux semaines après le naufrage du bateau turc « Guster Ana » transportant 39 000 tonnes de phosphate, la population de Faux Cap subit les dégâts des produits chimiques déversés sur la plage.

Une affection ronge la peau des habitants. « Des taches noires se forment sur nos pieds. Comme nous n’avons pas d’eau, nous les lavons avec du pétrole, mais cela s’ aggrave, car la peau se déchire », se plaint Rosa Marie, une mère de famille qui fait partie de ceux qui procèdent tous les jours au nettoyage.

« Les déchets chimiques déversés par le bateau engendrent ces réactions. Pour faire le nettoyage, nous leur avons distribué du plastique, à se mettre sur les mains et les pieds. Nous avons beau demander des gants à l’État malgache, ils ne sont jamais arrivés », explique un expert français de la catastrophe marine arrivé à Faux Cap depuis le début de la semaine pour surveiller cette situation de près. Cet expert a été dépêché sur place par la compagnie d’assurance qui couvre le bateau turc.

Seul moyen de survie

« Nous utilisons des seaux et des tamis pour séparer des plaques de goudron du sable et des sachets en plastique pour collecter les déchets », raconte Maria Zela, présidente de l’association des femmes du village de Faux-Cap chargée de la coordination du nettoyage.

Selon elle, l’expert étranger paie Ar 5 000 par jour aux habitants jusqu’à ce que la plage soit propre. « C’est le seul moyen pour nous de survivre, car jusqu’ici, l’aide que l’Etat nous a promise n’est toujours pas arrivée. Et pourtant, nous sommes privés de notre activité de survie, suite à l’interdiction de pêcher en mer », se plaint Fanjaria, un pêcheur, père de quatre enfants.

Cet homme a risqué sa vie pour sauver les 14 membres d’équipage du bateau turc, lors de son naufrage. « J’était en mer lorsque le bateau a été sur le point de couler. Je l’ai suivi en le voyant s’engloutir dans la mer », raconte-t-il.

Une vingtaine de familles ont trouvé une autre source de revenus malgré les risques auxquels elles sont exposées. Une situation qui risque de s’aggraver dans les prochains jours, faute d’hygiène. «Aucun médecin n’est disponible sur les lieux. Aussi, l’eau manque à Faux Cap car les habitants doivent parcourir des kilomètres avant de trouver une source d’eau potable.

Encadré

Un renfort de l’Afrique du Sud

Jusqu’à hier, le bateau turc est resté suspendu en mer. Les autorités de l’organe de lutte contre les évènements de la pollution marine, par les hydrocarbures (OLEP) ne pouvaient rien faire car la mer est très forte à Faux-Cap. Les matériels dépêchés sur place étaient inutiles , l’intervention étant très difficile. Un autre bateau venant d’Afrique du Sud est attendu, pour pomper la cuve afin d’évacuer les déchets restants du bateau.

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admin10 septembre 2009
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3min3010

La grippe pandémique A(H1N1) 2009 fait de nouvelles victimes sur
le territoire. Cinq autres personnes, dont un bébé de 25 mois sont
concernées.

Le nombre de cas importés de la grippe pandémique A(H1N1) 2009 ne
fait que croître. Un bébé de 25 mois originaire d’Antsohihy fait partie
de la nouvelle vague des victimes, composée de cinq individus. Lire la suite

admin10 septembre 2009
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2min2350

Les inondations du 1er septembre 2009 auront montré les limites du Burkina en matière de prise en charge sanitaire.

Il a suffi qu’une partie du mur de l’hôpital national Yalgado Ouédraogo
cède sous la pression des eaux, pour que toute l’infrastructure soit
mise à rude épreuve. Plusieurs unités de soins ayant été englouties,
des patients hospitalisés ont été sauvés in extremis et n’ont eu la vie
sauve que grâce aux secours d’urgence apportés par les forces armées.
Le dispositif de sauvetage du centre hospitalier était complètement
débordé. Lire la suite

admin10 septembre 2009
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3min1900

Le chef de l’antenne de la direction de la police des stupéfiants et
des drogues (DPSD) d’Aboisso et ses éléments ont réalisé un beau coup,
le mardi 1er septembre, aux environs de 21 heures, à Attadjè, un
village de la commune d’Adiaké. En effet, exploitant une information
anonyme, les policiers de la section antidrogue du Sud Comoé ont fait
une descente dans une cocoteraie située à quelques encablures
d’Attadjè. Une mission difficile, mais fructueuse, d’autant plus que
malgré le manque de moyens, ils ont pu saisir 11 tonnes et demie de
produits pharmaceutiques non enregistrés. Lire la suite

admin9 septembre 2009
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4min1780

Dans le cadre de son plan d’action 2009-2010, le Rotary club Banfora Cascades a distribué le samedi 5 septembre 2009 des moustiquaires imprégnées aux malades hospitalisés dans les deux sites du CHR de Banfora. Les rotariens avaient à leurs côtés le DG du CHR, Malik Djébré, et une forte délégation d’Inner Wheel et de rotaraciens.

Depuis le 27 juin 2009, le Rotary club Banfora Cascades s’est doté d’une nouvelle structure dirigeante. Ce nouveau bureau, présidé par Nouhoun Traoré dit Wali G, a de nouvelles ambitions parmi lesquelles figure en bonne place la lutte contre le paludisme. Dans ce cadre, les rotariens de Banfora ont reçu plus de 800 moustiquaires imprégnées de la part du Rotary International qu’ils ont distribuées le samedi 5 septembre 2009 aux malades du CHR de Banfora. De la maternité aux salles d’hospitalisation du post-opéré en passant par le Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN), la médecine et la pédiatrie, chaque rotarien, rotaracien et Inner Wheel a remis une moustiquaire estampillée Rotary International à un malade hospitalisé. Les femmes enceintes, celles qui allaitent et les enfants ont été les premiers bénéficiaires. Pour Nouhoun Traoré, la distribution des moustiquaires a pour objectif de protéger les malades des piqûres des moustiques qui sont le vecteur du paludisme. Sur le site 2 du CHR communément appelé bloc opératoire de Banfora, les rotariens ont au cours de la distribution trouvé une jeune fille qui venait de mettre au monde des jumeaux. Visiblement en difficulté, cette jeune mère n’avait pas les moyens de s’occuper de ses enfants. Sa situation n’a pas laissé les rotariens et Inner Wheel indifférents qui ont, sur le champ, organisé une quête en vue de la soutenir.

Ce geste du Rotary Club Banfora Cascades n’est pas le premier du genre dans le domaine de la santé. En effet, le club a, les années précédentes, doté la psychiatrie du CHR de Banfora de toilettes et remis une ambulance au CSPS de Soubakaniédougou, une localité située à 45 kilomètres au sud-ouest de Banfora. La distribution de moustiquaires a été saluée par les bénéficiaires. Pour Mme Mariam Koné, surveillante d’unité de soins de la maternité, ce don revêt une grande importance dans la mesure où il contribue efficacement à la lutte contre le paludisme. Selon elle, les femmes enceintes et les enfants sont des êtres fragiles et le paludisme, qui est à l’origine des cas d’anémie, est la première cause de consultation dans les maternités de la région. Le souhait du personnel de la maternité de Banfora est de voir le Rotary club Banfora Cascades organiser une collecte de sang au profit de leur unité de soins.

Source : fr.allafrica.com
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admin9 septembre 2009
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5min1700

Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a annoncé dimanche dernier des mesures qui devront permettre d’éviter la paralysie totale du secteur en cas de pandémie due à la propagation de la grippe porcine. Il s’agirait dans ce cas, a-t-il précisé, de continuer à dispenser des cours aux élèves via l’Internet, la radio et la télévision.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un «plan d’actions opérationnelles» dont celles préventives dans un premier temps, notamment des programmes de sensibilisation dans le milieu éducatif pour mieux informer élèves et corps enseignant sur les dispositions à prendre pour éviter autant que faire se peut d’être atteint du virus H1N1. De telles mesures s’avèrent nécessaires pour maîtriser une éventuelle situation à laquelle notre pays n’est pas accoutumé et dont les conséquences peuvent s’avérer difficiles à gérer.

D’autant que l’épidémie se propage à une allure préoccupante à travers le monde avec son lot de dizaines de morts. La question qui mérite d’être posée en revanche est de savoir dans quelle mesure notre pays dispose-t-il de tous les moyens de sa politique. L’Algérie pourra-t-elle assurer des cours à distance à tous les élèves scolarisés ? La réponse est évidente : l’informatisation des établissements scolaires, maintes fois revendiquée ces dernières années, n’est hélas qu’à un stade préliminaire et peu équilibrée, les régions les plus éloignées étant les plus moins arrimées aux nouvelles technologies. Et le ministre de l’Education n’est pas sans le savoir, lui qui est à la tête de ce secteur depuis plus d’une décade. Il en est de même pour les élèves qui peuvent éventuellement disposer d’Internet chez eux : en dépit de tous les efforts consentis ces dernières années pour qu’un maximum de foyers algériens soient connectés, le taux demeure en deçà des ambitions des pouvoirs publics.


La très médiatique opération «un PC pour chaque foyer» n’avait pas eu le succès annoncé en grande pompe à son lancement. Et le conflit opposant l’EEPAD à Algérie Télécom (AT) n’est pas fait pour arranger les choses. Il est certain, par ailleurs, que la diffusion de cours via les médias audiovisuels ne se fera pas sans difficulté en raison des moyens humains et matériels conséquents qu’une opération pareille doit supposer.

Ainsi, on voit mal de telles mesures d’urgence, puisque c’est de cela qu’il s’agit, profiter à plus de 8 millions d’élèves des trois cycles de l’éducation nationale, car, techniquement, cela relève tout simplement de l’impossible. Même dans des pays plus développés et plus touchés que l’Algérie par la grippe H1N1, à l’exemple de la France, le gouvernement n’a pas fait de telles annonces. Le nôtre, au contraire, nous a habitués à faire souvent preuve de «sérénité» devant les situations les plus critiques en affirmant à qui veut bien l’entendre que «l’Algérie dispose des moyens nécessaires pour faire face» à telle ou telle situation.

Depuis que les premiers cas touchés par le virus ont été révélés dans notre pays, le ministère de la Santé n’a eu de cesse de soutenir que l’Algérie est en mesure d’affronter une éventuelle pandémie. Ceux qui sont confrontés à la réalité du terrain, comme le corps médical, affirment le contraire : si les moyens matériels existent, le personnel fait, en revanche, défaut. Si l’optimisme peut s’avérer souvent payant, il est néanmoins des situations qui exigent avant tout de faire preuve de réalisme.


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admin9 septembre 2009
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2min1580

Port Louis — Les autorités ont procédé, entre janvier et juillet de cette année, plusieurs saisies à travers l’île.

La Flying Squad du ministère de la Santé et le ministère de la Protection des consommateurs ont ainsi fait plus d’une vingtaine d’opérations où ils ont procédé à la saisie de produits alimentaires qui ne respectent pas les normes.

Pour les viandes et ses produits dérivés, 1 305 kilos de produits ont été saisis, entre janvier et juillet de cette année. Alors que la totalité des saisies pour ces produits s’élevait à 1 108 kilos pour toute l’année 2008.

745 kilos de poisson et ses dérivés ont été saisis à juillet de cette année. Soit 600 kilos de plus qu’en 2008.

Pour le ministre de la Protection des consommateurs, Sylvio Tang, la mise en place de son ministère y est pour quelque chose dans cette hausse des saisies.

Jayen Chellum, président de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) maintient, pour sa part, que le nombre de produits périmés sur le marché est bien plus élevé que les saisies effectuées.
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admin8 septembre 2009
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1min2610

Port Louis — Retrouvé avec des multiples blessures dans une maison abandonnée le 10 août dernier à Trèfles, Noël Legentil, 52 ans, a rendu l’âme sans qu’aucune explication ne soit encore trouvée sur ses blessures.

Il était à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Candos, après avoir été découvert inanimé dans une mare de sang avec de multiples blessures sur le corps.


Noël Legentil n’a jamais repris connaissance ni consigné de déposition à la police.

Cependant, l’autopsie pratiquée par le médecin légiste Monvoisin a révélé que la mort est causée par une fracture du crâne.

La CID de Stanley a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
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admin8 septembre 2009
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5min1510

Dakar — Des chercheurs américains ont réussi à identifier un nouveau « talon d’Achille » du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sur lequel il est possible d’agir pour produire des anticorps neutralisants capables d’inhiber de nombreuses variantes du virus, dont celles particulièrement répandues dans les pays en développement, rapporte le quotidien Le Monde visité samedi à l’APS.

Publié sur le site Internet de la revue Science, le travail de cette équipe scientifique ((Scripps Research Institute, La Jolla, Californie) « porte sur des anticorps neutralisants capables d’inhiber de nombreux types de VIH (A, B, C, etc.) plus particulièrement répandus dans les pays en développement ».

« Pour infecter une cellule, le VIH a besoin de deux molécules, des glycoprotéines, présentes à sa surface. L’une d’elle, la gp120, lui sert à se lier à la cellule, et l’autre, la gp41, à fusionner avec elle. Ces éléments clés pour le VIH sont considérés comme de bonnes cibles pour un vaccin antisida. Un tel vaccin doit être capable de susciter une réponse du système immunitaire sous forme de production d’anticorps neutralisants par les cellules B (lymphocytes B) », explique l’édition en ligne du quotidien français.

« La mise au point de ce vaccin a paru s’éloigner au fil des déconvenues lors des essais cliniques. La plupart des anticorps neutralisants identifiés n’ont montré une capacité d’inhibition que sur un petit nombre de souches de VIH. Ce d’autant que les gp120 et 41 sont très variables, et échappent ainsi aux défenses immunitaires », rapporte Le Monde.

Il ajoute que « seule une petite minorité d’individus est spontanément capable de produire des anticorps à large spectre, actifs sur un pourcentage élevé de types du VIH, ce qui leur permet de résister à l’infection ».

Par le biais d’une « stratégie de recherche originale », les chercheurs américains ont d’abord « commencé par examiner l’étendue des capacités de neutralisation du VIH dans le sérum de 1 800 personnes infectées par des VIH n’appartenant pas au type B », présent en Amérique du Nord et en Europe, alors que les autres types dominent ailleurs dans le monde.

« Deux des anticorps neutralisants retrouvés, appelés PG9 et PG16, ne se liaient que faiblement à la gp120 et à la gp41 lors des tests classiques utilisant des formes solubles de ces glycoprotéines. Cependant, ils se révélaient capables de les neutraliser fortement lors de tests plus innovants réalisés avec le virus complet », précise-t-on de même source.

De cette manière, les chercheurs ont produit des clones de cellules B, et sélectionné ceux pouvant avoir une production importante d’anticorps neutralisants. En testant les anticorps PG9 et PG16, ils ont constaté qu’ils avaient pour cible deux régions non variables de la gp120.

« Les anticorps neutralisants larges PG9 et PG16 ne reconnaissent pas une séquence linéaire de la gp120 et de la gp 41, mais une partie de cette séquence et la conformation dans les trois dimensions de la glycoprotéine », explique le professeurJean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS).

« Cela explique leur capacité de neutraliser toute une série de souches sauvages du VIH n’appartenant pas au type B. », précise-t-il, en parlant de cette initiative comme d’un « travail important », Jusqu’ici, fait remarquer à son tour Le Monde, ce type d’anticorps neutralisants n’avait été mis en évidence que sur des types B.

Ce travail et la découverte induite « ouvre des perspectives pour mettre au point un vaccin visant à produire des anticorps de ce type », selon le professeur Delfraissy, qui ajoute : « De plus, le pouvoir neutralisant que montrent ces anticorps est suffisamment fort pour que l’on puisse penser que même un vaccin ayant un pouvoir immunogène limité pourrait suffire à induire une protection contre le VIH ».
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