La valeur des médicaments détruits s’élèverait à 250 millions Fcfa.
Où sont donc passés les médicaments illicites saisis lundi dernier à la suite d’une opération menée par le préfet du Mfoundi, Joseph Beti Assomo, qui appliquait lui-même une décision du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda ? La question a d’autant plus perturbé nos lecteurs que, dans notre édition d’hier, nous répercutions d’informations émanant aussi bien des services de la préfecture que de la délégation régionale de la Santé du centre, qui laissaient penser qu’on n’en savait rien.
Il se trouve cependant que, selon des informations que nous avons pu glaner à bonne source hier, les frayeurs suscitées par le manque de communication des autorités compétentes n’ont rien de grave, l’opération d’incinération des médicaments saisis ayant effectivement eu lieu le même lundi, peu après les saisies dans la banlieue de Yaoundé au lieu dit Ahala. « L’opération a eu lieu entre 18 heures et 19heures 45, pendant que l’ensemble des médias s’étaient dispersés autour de 16 heures, peu après la fin des opérations de saisie », a ainsi avoué un commissaire de police ayant pris part à l’incinération des médicaments. Une opération qui, selon nos sources, faisait suite à une réunion technique tenue autour de 17 heures ce même jour par la » Commission départementale de destruction des médicaments, marchandises, objets et biens saisis pour cause de vente et circulation illicite dans le département du Mfoundi « .
Nos sources ont ainsi pu révéler que le « butin » global saisi par la commission comprenait 9 pick-up de la gendarmerie et de la communauté urbaine contenant des médicaments divers, 9 cars de police de médicaments, 2 camionnettes de la Cuy de médicaments et autres effets et marchandises et 1 camion benne de la Cuy. La valeur des médicaments aurait même été estimée à 250 millions de francs Cfa alors que, selon nos sources, les responsables de la Santé publique ont récupéré le lot de médicaments à présenter au ministre de la Santé publique et qui était composé essentiellement d’anti rétro viraux.
« Les objets saisis à détruire ont été disposés en deux tas et aspergés de carburant, avant qu’on n’y mette du feu à l’aide des allumettes. Tous les objets ont été entièrement consumés, après que quelques détonations ont été entendus », nous a par ailleurs révélé le commissaire de police qui a précisé que toute l’opération a fait l’objet d’un procès verbal de destruction qui a par ailleurs été signé par l’ensemble des membres de la Commission.
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