L’un des précurseurs de la musique moderne akié d’une part et ivoirienne d’autre part, Anoma Brou Félix, a décidé de ranger micro, guitare, trompette et autres instruments de musique pour s’essayer dorénavant à l’écriture. “Depuis le mois de juillet dernier, j’ai décidé d’arrêter la musique pour me consacrer désormais à l’écriture de mon livre”, a confié le musicien Anoma Brou Félix, rencontré récemment à son domicile, au quartier Tsassodji d’Adzopé, dans le voisinage du cimetière catholique.
A en croire, le futur ex-musicien, l’arbre de l’art est un arbre mystique dont chaque branche donne des fruits bien différents. “La branche musicale m’a rendu célèbre dans mon pays, la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, je me sens capable de me déplacer sur une autre, la branche littéraire. Et je compte y rester jusqu’à la fin de ma vie”, a annoncé Anoma Brou Félix.
Pour ce faire, il dit s’être mis au travail pour la finition de son livre intitulé “Sueur de courage purifie l’âme. Mets-toi en évidence, enfant noir”. Cette future œuvre, selon son auteur, sera divisée en 7 grands chapitres dont “Le carrefour de la sagesse”, L’enfant éprouvé”, “J’ai eu peur de l’homme noir”, “Initiation ancestrale” et “Tout se paye sur cette terre”.
Anoma Brou affirme l’avoir tiré de son premier manuscrit datant de 1996 mais qui n’a jamais été publié “pour des problèmes de diverses natures”. Mais pour lui, cette fois est la bonne. “L’édition de l’œuvre est en cours. Elle paraîtra en 2009. Et je compte placer la cérémonie de dédicace de mon futur livre sous le parrainage du président de la République, Laurent Gbagbo”, a confié le futur ex-musicien.
Anoma Brou Félix a profité de notre rencontre pour revenir sur la triste rumeur qui l’avait annoncé pour mort, il y a quelques semaines. “Je voudrais demander à tous les Ivoiriens et singulièrement à mes proches parents, ainsi qu’à mes amis et connaissances, de se tranquilliser car je suis encore vivant et je me porte comme un charme”, a-t-il lancé.
A 72 ans révolus, Anoma Brou mène une vie paisible, depuis une dizaine d’années, dans sa retraite d’Adzopé. Il la partage désormais entre l’écriture de son livre et des travaux champêtres.
Source: Notre voix