Le Programme commun des Nations Unies contre le VIH/sida (Onusida) et plusieurs ONG ont signé lundi à New York un accord de partenariat pour éliminer la transmission du sida de la mère à l’enfant en Afrique noire.
L’accord, signé à la veille du rendez-vous annuel des chefs d’Etat et de gouvernement pour l’Assemblée générale de l’ONU, vise à « accélérer l’action collective contre le sida » et notamment à « corriger l’inégalité criante dont souffrent les enfants » face à la maladie, a indiqué à la presse Michel Sidibé, directeur d’Onusida.
Le recul de la pandémie est l’un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés par les dirigeants mondiaux en 2000, pour l’horizon 2015.
Selon M. Sidibé, sur les 2 millions de décès dûs au sida l’an dernier, 1,9 million sont survenus dans les pays en développement, dont 1,7 million en Afrique. Plus de 300.000 enfants naissent chaque année avec le virus, la plupart en Afrique, et 30% d’entre eux meurent avant leur premier anniversaire.
Les signataires de l’accord veulent agir sur quatre axes: « empêcher les femmes en âge de procréer de contracter le virus, prévenir les grossesses non désirées chez les femmes infectées par le virus, empêcher la transmission du sida de la mère à l’enfant et fournir un traitement aux mères ayant contracté le virus. »
Outre l’Onusida, les signataires sont notamment l’Institut de la Terre (Earth Institute) de l’université de Columbia dirigé par l’économiste américain Jeffrey Sachs et la Millenium Promise Alliance (MPA), un groupe de réflexion et d’action sur les Objectifs du millénaire pour le développement en Afrique.
La MPA est notamment à l’origine du Projet des villages du millénaire (MVP), un programme pionnier consistant à mettre en oeuvre dans 80 villages répartis dans 10 pays d’Afrique des stratégies contrôlées par les communautés locales et visant à améliorer la production alimentaire, l’éducation, l’accès à l’eau et la prévention des maladies.
Le document a été signé en présence des présidents du Sénégal, Abdoulaye Wade, et de l’Ouganda, Yoweri Museveni.