Soudan: Des centaines de cas de Kala-azar signalés dans le sud

10 novembre 20095min1590

Malakal — Des centaines de cas de Kala-azar (aussi connu sous le nom de leishmaniose viscérale), une maladie parasitaire transmise par la mouche des sables, ont été rapportés dans le Sud-Soudan le mois dernier, d’après des travailleurs humanitaires et des médecins.

« Le nombre de cas nous a surpris, mais nous y faisons face et nous traitons les personnes que nous recevons », a dit Tut Gony, directeur de l’hôpital de Malakal, dans l’Etat du Nil supérieur.

Le Kala-azar est endémique dans certaines parties du Sud-Soudan, et des épidémies surviennent tous les cinq à 10 ans. La hausse brutale du nombre de cas a suscité des inquiétudes, d’après M. Gony, car elle concerne certaines des régions les plus reculées et les plus difficiles d’accès dans les Etats du Nil supérieur et de Jonglei, des zones qui souffrent également des récents affrontements interethniques.

Pour être efficace, le traitement doit être dispensé suffisamment tôt. L’hôpital de Malakal a enregistré plus de 70 cas depuis le 23 octobre, et d’après les prévisions, ce chiffre devrait continuer à augmenter, ont dit des responsables de l’hôpital.

« Ceux qui arrivent jusqu’à notre hôpital ont fait un voyage difficile, en général en bateau parce que les routes sont peu nombreuses, et là où il y en a, elles sont souvent fermées à cause des pluies », a ajouté M. Gony.

Durant le weekend, IRIN a pu voir de nombreux patients se reposant à l’ombre des arbres du terrain de l’hôpital de Malakal.

L’organisation humanitaire médicale Médecins Sans Frontières (MSF) a signalé, dans un communiqué daté du 6 novembre, qu’elle avait traité 107 patients depuis octobre – contre 110 au cours de l’année 2008 toute entière.

D’après le communiqué, une ONG (organisation non gouvernementale) soudanaise, dont MSF n’a pas mentionné le nom, a pris en charge 275 autres cas à Old Fangak, dans l’Etat de Jonglei.

La maladie conduit presque toujours à la mort en un à quatre mois si aucun traitement n’est donné, mais environ 95 pour cent des patients guérissent s’ils sont traités à temps, a indiqué MSF.

Défi

L’hôpital de Malakal a enregistré plus de 70 cas de Kala-azar depuis le 23 octobre

Dans le sud, région sous-développée, les travailleurs de la santé sont confrontés à des difficultés considérables. Les Etats de Jonglei et du Nil supérieur ont subi une succession d’affrontements interethniques au cours des derniers mois.

« Dans le Sud-Soudan, où près des trois-quarts de la population n’ont pas accès aux soins de santé, même les plus élémentaires, essayer d’atteindre les patients constitue une véritable course contre la montre », a dit David Kidinda, coordinateur médical de MSF pour le Sud-Soudan.

« Nous craignons que, dans certaines régions, le nombre de cas de Kala-azar arrivant jusqu’aux cliniques ne soit que la partie émergée de l’iceberg… Sans traitement, les personnes infectées risquent de mourir en quelques semaines si leur système immunitaire est déjà affaibli », a-t-il dit.

Le traitement nécessite une injection par jour pendant un mois – les patients doivent donc rester à proximité des installations de santé, ce qui peut entraîner de grandes difficultés pour les personnes qui prennent soin d’eux.

« Avec toutes les barrières auxquelles les habitants sont confrontés ici – le grave manque d’infrastructures, le nombre limité de routes praticables, l’absence très handicapante de personnel et de structures de santé, et l’augmentation constante de la violence et de l’insécurité – la survie devient une course d’obstacles cruelle pour ceux qui ont besoin d’un traitement pour rester en vie », a dit M. Kidinda.

Le Kala-azar neutralise le système immunitaire, laissant les patients sans défense face à d’autres infections telles que le paludisme ou la pneumonie. Les symptômes sont notamment la fièvre, la diarrhée, les vomissements, les saignements de nez, l’hypertrophie de la rate et la jaunisse.

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