L’air pollué diminue la synthèse d’une protéine anti-caillot
On savait que pollution atmosphérique et santé cardio-vasculaire ne faisaient pas bon ménage. Des chercheurs écossais de l’université d’Edinburgh viennent peut-être de comprendre pourquoi.
Nicholas Mills et ses collaborateurs ont soumis 20 hommes victimes 6 mois auparavant d’un infarctus à une activité physique consistant à pédaler sur un vélo de laboratoire en faisant deux séries de 15 minutes d’exercice suivies chaque fois de 15 minutes de break. Le premier jour, les scientifiques ont équipé les volontaires d’un masque délivrant de l’air pur, filtré. Le deuxième jour, d’un masque délivrant de l’air contenant des fumées de moteur diesel.
Durant toute l’expérimentation, les scientifiques ont procédé à une surveillance rapprochée du fonctionnement cardiaque des volontaires. 6 heures après la fin de chaque séance, des échantillons de sang ont été prélevés.
Résultats : quand les hommes respirent un air pollué, leur cœur est nettement plus stressé mais surtout produit nettement moins d’« activateur tissulaire du plasminogène », une substance qui empêche la formation de caillots sanguins. Or on sait que les infarctus du myocarde sont causés par la formation d’un caillot dans une artère rétrécie par une plaque d’athérome.
Cette étude ne signifie pas qu’il vaudrait mieux arrêter de faire du footing dans les villes. En effet, les chercheurs ne savent pas si les mêmes résultats seraient obtenus sur des personnes sans problème cardiaque. Sachant que l’exercice physique est unanimement reconnu comme étant bénéfique pour la santé, continuez à en faire mais en vous éloignant autant que possible des axes routiers.
Source: Le Journal de santé