Mieux anticiper les risques sanitaires liés au réchauffement climatique

15 septembre 20074min2210

Le réchauffement climatique implique de repenser la conception des bâtiments et des villes pour répondre à la multiplication des canicules, et de développer la recherche et la veille sur les maladies infectieuses qui risquent de gagner la France. Telle est la conclusion du rapport annuel de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), consacré aux « changements climatiques et risques sanitaires en France ». Paul Vergès, président de l’ONERC et du conseil régional de la Réunion, l’a remis, jeudi 13 septembre, à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables.



 
La canicule de 2003 – et ses 15 000 morts en France – montre que les problèmes sanitaires liés au réchauffement climatique peuvent provoquer de gros dégâts humains s’il n’y a pas une bonne gestion préventive des risques, estime le rapport. « Toute une réflexion est encore à faire sur l’adaptation aux fortes chaleurs, notamment dans la conception des bâtiments et des villes », indique-t-il.


L’ONERC rappelle qu’il est à craindre que de tels épisodes ne deviennent de plus en plus nombreux, car la montée des températures et la modification de la pluviométrie favorisent l’apparition ou l’expansion dans les pays tempérés de certains insectes ou autres invertébrés transportant des maladies présentes jusqu’à maintenant sous d’autres latitudes.


 


CONNAÎTRE LES INTERACTIONS



Le virus du Nil occidental représente ainsi un risque d’émergence très élevé en Europe, d’autant qu’il a déjà été repéré sur le littoral méditerranéen. La dengue a envahi le nord de l’Italie et est déjà implantée dans la région de Menton (Alpes-Maritimes). Le vecteur du chikungunya, présent dans la plaine du Pô, en Italie, a aussi été repéré dans le Var. Le paludisme, en pleine expansion planétaire, ne devrait pas, selon le rapport, représenter un risque pour la France, car son incidence est étroitement surveillée.


A cela s’ajoutent les risques représentés par les migrations d’oiseaux, qui véhiculent de nombreuses pathologies, dont la grippe aviaire. La fièvre catarrhale ovine, la fièvre de la vallée du Rift, la peste équine, la leishmaniose viscérale et la leptospirose pourraient également s’étendre avec la montée des températures.


Les plantes peuvent aussi être nuisibles à la santé, puisque plus de dix millions de Français sont affectés par des allergies au pollen, un phénomène qui devrait s’amplifier avec des hivers doux favorisant une pollinisation précoce.


Pour faire face à ces menaces et mieux connaître les interactions entre l’homme et son écosystème, l’ONERC recommande de développer la recherche en entomologie, écologie, épidémiologie, biodiversité, socio-économie et sciences de la communication. L’organisme public estime également nécessaire d’assurer une bonne surveillance épidémiologique et de développer des réseaux de collecte de données.


Créée en 2001, l’ONERC est rattaché au ministère de l’écologie. Sa mission est de collecter des informations sur le réchauffement climatique et de formuler des recommandations.


source: Le Monde.fr

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