Grève dans les hôpitaux: Plusieurs malades refoulés.

6 septembre 20075min3050

Les médecins de Côte d’Ivoire ont mis à exécution, le mardi 4 septembre 2007, leur grève illimitée décidée en assemblée générale extraordinaire suite à la désignation d’un administrateur provisoire à la tête du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-ci).


 Cette grève, largement suivie par les médecins, a créé de sérieuses perturbations et des dysfonctionnements dans les centres de santé et autres hôpitaux. En tout cas, très en colère, les médecins ont interdit l’accès des hôpitaux aux malades. En effet, plusieurs malades et ou leurs parents qui n’étaient pas informés de la grève en ont appris à leur dépens. C’est le cas du petit Ayé, mal en point et atteint de convulsions soudaines et bavant qui a été refoulé aux urgences du centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon.
L’un des parents, M. Gnakoué, quasiment au bord des larmes a dû urgemment se replier sur la commune d’Adjamé où une clinique non loin de la caserne des sapeurs pompiers était ouverte. Quant au vieux Touré Edmond dont la gravité du mal a nécessité un transfert de San Pedro au chu de Yopougon, il ne sait à quel saint se vouer. Son neveu, Ali Coulibaly, qui avait espéré que son oncle allait passer au bloc opératoire, le jeudi 6 septembre, s’inquiète vu qu’il lui a été demandé de patienter jusqu’à la fin de la grève. Plusieurs malades ont dû rebrousser chemin. Mme Soumahoro, sous directrice des soins, des infirmiers et obstétricaux chargée de faire le point n’était pas à son poste.
Si au chu de Yopougon, les médecins se sont contentés d’observer l’arrêt de travail, ce ne fut pas le cas pour leurs collègues du Chu de Cocody. Des informations recueillies sur place font état de ce que le professeur Kouakou N’Zué, directeur dudit chu a eu maille à partir avec les grévistes. En effet, voulant intervenir pour le cas d’une dame en gynécologie, le professeur a été pris à partie par des grévistes qui ont brandi la motion de grève qui stipule qu’il n’y a pas de service minimum. Les choses ont dégénéré jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre qui ont dû user de tac pour ramener les grévistes à la raison. Toutefois, elle se sont postées à l’entrée du chu pour parer à toute éventualité.
 Au Chu de Treichville, aucune des quatre équipes affrétées pour les services d’urgence n’est à son poste. Interrogé, M. Goré-Bi, coordonnateur, a confirmé l’information avant de révéler qu’un médecin en chirurgie pédiatrique a néanmoins reçu un enfant qui a fait un chute dans un puits. Dans tous ces établissements hospitaliers, le décor est le même. Toutefois, l’autorisation est donnée aux malades en fin de séjour et une surveillance minimum est observée au niveau des grabataires. Il faut indiquer que le Synacass-ci a décidé le 4 septembre à la suite de son assemblée générale extraordinaire, d’une grève illimitée sans service minimum dans tous les services sanitaires et vétérinaires publiques au regard de la décision de justice numéro 1248 du 31 août 2007 désignant M. Bakary Konaté comme administrateur provisoire du Synacass-ci. Notons que les vétérinaires faisant aussi la grève, la viande non contrôlée est mise sur le marché.


Source: Soir Info

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