« La tenue du conseil d’administration de Roll back malaria dans notre pays est à la fois le signe d’un encouragement et de l’engagement de votre institution à nous appuyer davantage dans le combat contre le paludisme », selon Raymonde Goudou-Coffie.
La ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, Dr Raymonde Goudou-Coffie,a présidé, ce jeudi 21 novembre, à Abidjan-Cocody Hôtel du Golf, la cérémonie d’ouverture du 25e Conseil d’administration de Roll Back Malaria (Faire reculer le paludisme).
A cette occasion, Dr Fatoumata Nafo Traoré, ancienne ministre de la santé du Sénégal et directrice exécutive du projet, a reconnu que malgré les avancées réalisées dans la lutte, « le palu tue encore 660 milles enfants par heure chaque année dans le monde, selon le rapport 2012 de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dont 90% en Afrique ».
Dr Fatoumata Traoré explique: « et pourtant, nous sommes engagés sous l’égide des Nations unies à faire en sorte que plus aucun enfant ne meurt de paludisme en 2015. Car, nous savons comment prévenir la maladie, si elle survenait, nous savons comment la traiter.»
Mme Traoré a aussi donné quelques raisons de ce taux exacerbé de mortalité infantile causée par cette endémie. « Soit les enfants sont emmenés trop tard au centre de santé, soit le traitement approprié n’est pas disponible en raison des ruptures de stocks. »
Avant de reconnaître: « le paludisme demeure un handicap majeur pour le développement de nos pays et de notre continent qui demeure le plus frappé par cette endémie. Si la maladie a reculé de façon substantielle (près de 33% en Afrique pendant ces décennies écoulées), c’est grâce à une combinaison de facteurs dont le plus important a été la mise à disposition de ressources financières à travers les partenaires qui sont ici représentés.
Le Fonds mondial pour la lutte contre la tuberculose, le paludisme et le VIH, les coopérations bilatérales (La France, les États-Unis, la Grande Bretagne, la Banque mondiale, la Fondation Bill Gates). Mais aussi grâce à la recherche et au développement de technologies nouvelles… «
Quant à Raymonde Goudou-Coffie, première responsable ivoirienne de la santé, elle a dit toute sa joie de voir la Côte d’Ivoire abriter l’organisation de ce conseil d’administration. « La tenue du conseil d’administration de Roll back malaria dans notre pays est à la fois le signe d’un encouragement et de l’engagement de votre institution à nous appuyer davantage dans le combat contre le paludisme.
Toute la Côte d’Ivoire vous est infiniment reconnaissante. Pour Mme Goudou-Coffie, « en acceptant d’accueillir ces assises, le gouvernement ivoirien marquesa détermination à contribuer à favoriser la concentration à un haut niveau autour des problématiques et des questions que soulève la lutte antipaludique ».
La ministre aenfin souhaité que « des résolutions novatrices et pertinentes pour une coordination plus efficaceet un financement optimum de nos actions de lutte soient trouvées à la fin de ces concertations. »
Ce conseil administration de Roll back malaria se poursuivra jusqu’au22 novembre prochain à Abidjan.