Aka Aoulé, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a appelé hier,
au cours d’une réunion d’échange à son cabinet sis à la cité
administrative, les maires à prendre toute leur part dans la riposte
contre l’épidémie de fièvre jaune et de dengue qui sévit dans les
districts sanitaires d’Abidjan.
Entouré de ses plus proches collaborateurs, notamment le directeur
général de la santé et le directeur de l’hygiène publique, le ministre
Aka Aoulé a annoncé que la deuxième phase du plan de lutte contre
l’épidémie de fièvre jaune et de dengue va incessamment démarrer. Il
s’agit après la phase de vaccination de masse qui a démarré à Grand
Bassam le vendredi 30 juillet dernier, de passer à la phase de lutte
anti-vectorielle par l’élimination des moustiques adultes et des gîtes
larvaires. « Cette phase doit se faire de façon intégrée. Il faut, au
niveau communautaire, impliquer les mairies, les ministères dont
l’activité concerne le cadre de vie », a indiqué le ministre de la Santé.
De son côté, Pr. Anongba Simplice, directeur général de la santé, a
rappelé la situation épidémiologique qui est de 13 cas dont 2 décès pour
la fièvre jaune et 12 cas dont 1 décès pour la dengue. Il a parlé de la
mise en place d’un plan de communication et de suivi/évaluation.
Pour sa part, Pr. N’Guessan, directeur de l’hygiène publique, a
insisté sur la nécessité d’une « bonne communication pour ne pas qu’il y
ait des interprétations qui freinent le succès de l’opération de lutte
anti-vectorielle. Il faut à travers la campagne faire comprendre aux
populations en intra-domiciliaire qu’ils doivent agir pour lutter contre
les gîtes larvaires ». Quant à la lutte physique et chimique qui est
l’affaire des autorités publiques, elle doit selon lui être coordonnée
de sorte à être efficace. Le directeur de l’hygiène publique a
interpellé le ministère de la Jeunesse et des Sports, des Loisirs et de
la Salubrité pour que les dépôts sauvages sources de prolifération des
moustiques soient éliminés de la ville d’Abidjan.
Le ministère de l’Environnement pour le choix des produits devant
servir à la campagne de démoustication et le ministère de la
Construction pour l’assainissement de la ville pour ne pas qu’il y ait
un impact négatif sur l’eau de consommation.
