La cérémonie d’inauguration du centre de conseil et dépistage volontaire (CDV) de la Casse devait avoir lieu hier, depuis 8H30 à la demande de M. Adama Tounkara, maire de la commune d’Abobo.
Mais, il s’est amené sur le lieu de la cérémonie à la Casse d’Abobo, sur la route de l’université Abobo-Adjamé, à 10h30. Pendant ce temps, Philippe Delanne, représentant résident de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, qui avait souhaité que la manifestation débute à 10H, attendait. Las d’attendre, le représentant de l’UNFPA qui, selon ses collaborateurs, avait une autre cérémonie à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC) et un rendez-vous avec un ministre du gouvernement, a dû partir. C’est au moment de son départ que le maire Tounkara est arrivé. « Monsieur le maire, je voudrais vous souhaiter une bonne réception du CDV. Malheureusement, je suis obligé de partir car j’ai d’autres obligations. J’avais souhaité que la cérémonie ait lieu à 10H mais vous nous avez fait dire qu’il fallait qu’elle ait lieu à 8H30. Depuis 8H, je suis là avec mon équipe mais là, je ne peux plus attendre », s’est poliment excusé Delanne. « On m’a dit que ce n’était pas encore prêt, c’est ce qui explique que j’arrive maintenant », s’est justifié le maire d’Abobo accompagné de Mme Kandia Camara, qui est membre de son conseil. L’atmosphère était lourde tant le maire et ses collaborateurs étaient visiblement gênés.
Après le départ de M. Delanne, la cérémonie peut commencer. Il est représenté par Dr. Edith Boni Ouattara. Dès l’entame de la cérémonie, arrive Mme Clotilde Ohouochi, représentante de Simone Gbagbo, député d’Abobo et Première dame de Côte d’Ivoire. Dans son allocution, M. Tounkara, a présenté ses excuses à M. Delanne et à l’institution qu’il représente pour ce retard. Mme Clotilde Ohouochi en a fait autant.
Les hommes politiques ivoiriens toutes tendances confondues ont fait du retard une seconde habitude. Pourquoi en Occident, les hommes politiques portant très occupés comme nos hommes politiques arrivent à l’heure au cours des cérémonies alors que chez nous en Afrique ce n’est pas le cas ? Est-il si difficile de faire un programme et de le respecter rigoureusement sans faire à côté des choses imprévues tout le temps ? La scène à laquelle nous avons assisté hier à Abobo est une véritable leçon que M. Delanne, un Africain, a donnée à ses frères africains. Il faut que tous les hommes politiques, donnent l’exemple qui va faire tâche d’huile.
