Cette cargaison a été interceptée par les services douaniers de
l’aéroport international de Douala.
entrer frauduleusement près d’une tonne de médicaments au pays via
l’aéroport international de Douala. Heureusement, grâce au flair d’un
agent, qui ne s’est pas laissé abuser par les multiples techniques des
fraudeurs, la subdivision des douanes de Douala aéroport a pu mettre la
main, en deux prises, sur ladite cargaison, répartie dans 11 valises et
sacs. Celle-ci est gardée dans la soute en attendant sa probable
destruction. Selon le commandant de la subdivision des douanes de Douala
aéroport, Lucie Liliane Mfou’ou, depuis un an, le phénomène
d’importation frauduleuse de médicaments et de bien d’autres produits,
dont la drogue, a fait son nid à l’aéroport international de Douala. «
Tout le monde veut importer pour vendre au Cameroun, même sans
autorisation préalable. »
Alerté, le gouverneur du Littoral, Faï Yengo Francis avait prescrit à la
douane de transmettre à la délégation régionale de la Santé ou du
Commerce, toutes les marchandises saisies afin qu’elles soient
systématiquement brûlées. Mais cela n’a point dissuadé les fraudeurs qui
continuent de s’adonner à cette pratique, sachant que les médicaments
ne paient généralement pas grand-chose lors du dédouanement. A en croire
le chef secteur des douanes du Littoral 2, Edwin Fongod Nuvaga, les
fraudeurs changent chaque fois de mode opératoire. « Avant, ils
passaient par le fret. Nous les avons démasqués. Maintenant, ils passent
par des vols régionaux. Les marchandises sont emballées dans des
valises comme des bagages de touristes qui viennent découvrir le pays »,
précise le chef secteur. Face à cette situation, la douane a renforcé
le dispositif de surveillance, mais elle manque encore de certains
matériels.
« L’aéroport de Douala est complètement ouvert et les marchandises
passent de tous les côtés, avec la complicité de tout le monde. Pour que
nous travaillions mieux à l’escale, il faut qu’il y ait une bonne
collaboration entre toutes les administrations qui travaillent sur la
place aéroportuaire. Il faut aussi que nous disposions d’un véhicule de
patrouille quand les vols arrivent, de motos et de talkies walkies pour
mieux communiquer. La présence d’un scanner serait aussi utile pour
détecter les drogues et explosifs », indique Lucie Liliane Mfou’ou. Aux
dernières nouvelles, le scanner pourrait être disponible dès 2011, une
promesse de l’Union européenne.