JOHANNESBURG – Les médecins sud-africains ont manifesté mercredi 15 juin à Pretoria jusqu’au siège du gouvernement pour protester contre l’insécurité dans les hôpitaux publics mise en lumière par le meurtre récent d’un de leurs confrères, a indiqué l’agence Sapa.
Environ 200 médecins ont participé à cette marche portant des pancartes disant nous risquons nos vies pour sauver les autres.
Ce mouvement a été déclenché par la mort la semaine dernière du docteur Senzosenkosi Mkhize, mortellement poignardé à la poitrine alors qu’il était en service à l’hôpital de Middleburg, dans la province de Mpumalanga (nord-est).
Nous sommes furieux. Il n’est pas possible que des médecins soient agressés et tués, a déclaré Norman Mabasa, porte-parole de l’Association médicale d’Afrique du sud (SAMA), organisatrice de la manifestation avec l’Association des jeunes médecins.Les manifestants ont remis à un représentant du président Jacob Zuma un mémorandum demandant que la police soit déployée dans tous les hôpitaux ainsi que l’installation de scanners électroniques, de détecteurs de métaux et de barrières dans tous les établissements de soins.
Le texte déplore l’apathie et le manque complet de bonne volonté du ministère de la Santé déjà alerté à plusieurs reprises.
Les médecins ont mis en garde contre un exode des médecins du service public si ces problèmes de sécurité ne sont pas pris en compte.
L’Afrique du sud connaît l’un des plus forts taux de criminalité du monde avec 46 meurtres par jour.
Des milliers de médecins avaient suivi une grève sauvage en 2009 pour dénoncer leurs conditions de travail dans un service public de santé débordé.