Un vaccin contre Ebola dans 4, 5 ou 6 ans, selon des scientifiques

31 mars 20085min3050

Un vaccin contre l’Ebola pourrait voir le jour dans « quatre, cinq ou six ans », ont estimé des scientifiques réunis de mercredi à vendredi à Libreville pour le quatrième congrès international sur les virus Ebola et Marburg.


« La technologie semble être là. C’est une question de temps. Maintenant de là où nous sommes jusqu’au vaccin autorisé cela peut prendre quatre, cinq, six ans », a affirmé à l’AFP Thomas Geisbert, chercheur américain qui travaille sur le sujet.


Depuis la découverte des fièvres hémorragiques, « tout le monde voulait un vaccin. On a cherché, cherché, échoué, échoué… et finalement en 2000, on a réussi à avoir des plate-formes qui marchaient », a expliqué le Dr Geisbert, un des spécialistes les plus réputés du domaine.


« Le vaccin ne nécessite qu’une seule injection et avec cette seule injection sur un singe on peut ensuite le mettre en contact avec de très hautes doses d’Ebola. Il fonctionne un peu comme le vaccin antirabique (contre la rage): tu n’es pas vacciné, mais si tu es exposé on te vaccine comme traitement. Nous utilisons ce traitement avec les singes et cela marche très bien », a-t-il poursuivi.


« L’expérience m’a appris qu’il faut du temps pour passer de l’idée ou du concept que nous avons à une seringue remplie d’un vaccin » pour l’homme, a-t-il toutefois nuancé.


« Il ne s’agit pas d’aller vacciner une population entière, mais on constate que les épidémies d’Ebola s’amplifient à travers les hôpitaux. Si on trouvait un vaccin, on pourrait le donner aux personnels soignants et aux gens qui interviennent en premier lieu. On pourrait faire beaucoup de bien simplement en arrêtant la maladie à ce moment-là ».


« On pourrait aussi vacciner les proches. Si on rompt la chaîne, on peut supprimer 70% ou 80% du problème », a estimé le Dr Geisbert.


Quant aux éventuelles applications de ses recherches à d’autres maladies, aux virus « mutants » comme celui du VIH-sida, le Dr Geisbert s’interroge : « Ce sont des virus très différents. Je sais que (le laboratoire pharmaceutique américain) Wyeth travaille sur le même système que nous. Il pourrait y en avoir, mais je n’en sais rien ».


Le congrès, qui se tient pour la première fois sur le continent africain, regroupe une centaine de spécialistes venant du monde entier.


Le virus Ebola est apparu pour la première fois en 1976 au Zaïre et au Soudan. Des épidémies sporadiques ont ensuite éclaté au Congo, au Gabon, en Côte d’Ivoire et en Ouganda. Les personnes touchées développent une fièvre hémorragique, pour laquelle il n’existe aucun traitement et qui tue dans 50 à 90% des cas.


La maladie de Marburg, qui porte le nom de la ville allemande où elle a été diagnostiquée pour la première fois dans un laboratoire en 1967, a fait plusieurs dizaines de victimes en Afrique, avec des taux de mortalité dépassant 80%.


La maladie se propage par contact avec les fluides corporels d’un malade et peut tuer une personne en bonne santé en une semaine, en causant diarrhées et vomissements suivis par des hémorragies internes, des symptômes proches des personnes atteintes du virus Ebola.


Source: AFP


Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Required fields are marked *


A Propos de « Urgences-ci.net« 

URGENCES parce que la santé est primordiale conçu et réalisé par AFRIKTEK – les Leaders de la technologie, est un site de référencement, un guide de santé, voire un genre d’encyclopédie médicale sur Internet.Ce site a pour but de rapprocher les internautes des informations concernant la santé en les orientant et en localisant les sites médicaux selon les différents types de besoins…


NOUS CONTACTER

APPELEZ-NOUS