Plusieurs centaines de femmes africaines ont dénoncé lundi à Ouagadougou, les violences faites aux femmes séropositives, lors d’une rencontre internationale consacrée au VIH/sida. “Il n’y a aucun doute que beaucoup de violations aux droits humains caractérisent la pandémie (du VIH/Sida). Les femmes sont celles qui ont le plus sévèrement porté le poids des abus des droits humains, dû au fait qu’elles sont sujet à des violences et autres atrocités liées au genre et mises au compte de leur séropositivité”, a déclaré la présidente internationale de l’Association des femmes africaines face au sida (Afafsi), Bernice Heloo. “Beaucoup de femmes ont été chassées de leur domicile conjugal, dépouillées de leurs biens durement acquis, et séparées de leurs enfants et des personnes qu’elles aiment”, a poursuivi Mme Heloo, en présence du Premier ministre burkinabè Tertius Zongo. Elle a appelé la communauté internationale à apporter un soutien technique et financier afin de “renforcer les stratégies de lutte contre l’inégalité de genre en Afrique, facteur principal dans la propagation de la pandémie, et contribuer à promouvoir les droits humains des personnes vivant avec ou affectées par le VIH/sida”. Près de 500 femmes d’une trentaine de pays d’Afrique subsaharienne prennent part à cette rencontre de quatre jours, qui doit débattre des “violences contre les femmes et le VIH/Sida”, de l’”accès des femmes et des enfants au traitement et aux soins de santé” ainsi que de la “mobilisation des ressources pour les programmes en faveur du genre”. La conférence, organisée par l’Afafsi, est soutenue par l’ONUSIDA, le gouvernement burkinabè et plusieurs ONG et associations de lutte contre le sida.
Source: Fraternité Matin