La vaccination des filles pour la protection du cancer du col de l’utérus, lancée au mois d’octobre 2018, est bien ancrée dans le Programme élargi de vaccination. Dans plusieurs structures de santé, les parents viennent pour faire vacciner leurs enfants. Une situation qui réconforte la région médicale de Dakar qui a organisé au courant de l’année dernière une campagne de rattrapage de la vaccination à tous les niveaux du programme élargi de vaccination pour réduire le gap.
Les séances de vaccination des filles âgées de 9 à 10 ans se sont déroulées timidement sur le territoire sénégalais depuis son lancement officiel en octobre 2018. Le vaccin contre le papillomavirus a été contesté par plusieurs catégories de personnes dont des scientifiques. Une situation qui a rendu réticents les parents pour amener leurs enfants se faire vacciner.
Aujourd’hui, cette épisode est rangée dans les oubliettes puisque la région médicale de Dakar a réussi à relever le défi en mettant le focus sur la communication avec la participation des acteurs communautaires, mais aussi en organisant des campagnes de rattrapage de la vaccination à tous les niveaux du programme élargi de vaccination.
Dans plusieurs structures de la région de Dakar, le taux de vaccination est revu à la hausse. Au mois de juin dernier, le district de Guédiawaye a pu enrôler 1212 cibles alors qu’il avait misé sur 413 cas, ainsi que les districts d’ouest 925 cas contre 264, Yeumbeul 566 cibles contre 331. La région médicale de Dakar n’en déduit pas moins qu’il y a du travail à faire et que les objectifs peuvent être atteints. «On peut arriver à une couverture totale de programme élargi de vaccination surtout pour le vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Ces journées de rattrapage nous ont permis de voir que c’est possible », a fait noter une des responsables de la région médicale.
Dans certaines structures de sanitaires, le focus est mis sur la recherche des perdus de vue et ce travail est confié aux acteurs communautaires. «Des descentes sont souvent organisées dans les quartiers du district, dans les marchés pour la prise en charge de la vaccination. Le repérage de ces sites est confié aux marraines de quartiers qui font des descentes pour des causeries afin de conscientiser les femmes sur l’importance de faire vacciner leurs enfants » a laissé entendre Ndack Guèye, responsable du volet social et de la communication au district centre de Dakar.
Au poste de santé des Hlm, l’on nous confie que ce sont même les parents qui accompagnent leurs enfants pour le vaccin du cancer du col de l’utérus. «Nous sommes au cœur de plusieurs écoles et en concert avec la mairie et le corps enseignant, des séances de vaccination des jeunes filles se font régulièrement en accord avec les parents» souligne Mme Ndiaye. Revenant sur la disponibilité des intrants, la région médicale a souligné que les vaccins sont disponibles dans toutes les structures sanitaires. Pour rappel au Sénégal, le cancer du col de l’utérus est le premier cancer gynécologique et représente 34 % des cas de cancers qui surviennent et 30 % des cas de décès, avec une prévalence de 12, 6 % au Sénégal, selon les acteurs de la lutte contre ce cancer.
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