Le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS),
Professeur Saliou Diop, a annoncé jeudi à Dakar, que la ville de Dakar
a besoin de 60.000 dons de sang par an pour faire face aux demandes des
hôpitaux de la capitale.
En 2009, 24.000 dons avaient été enregistres, d’où « 25 pour cent des
causes de mortalités maternelles sont lies au manque de sang », a
déploré le Pr. Diop s’adressant à la presse en marge de la signature
d’une convention entre le CNTS, la mairie de Dakar et Gaston production
;
L’objectif visé par la convention est de collecter du sang lors du
combat de lutte du 4 avril qui opposera Yakhya Diop « Yékini » de
l’écurie « Ndakarou » à Tyson de l’écurie « Boule Fallé » de Pikine
(banlieue).
« La vile de Dakar a besoin de 60.000 dons de sang par an, 10.200 dons
de sang ont été faits en 2000 et 24 mille en 2009 », a dit le directeur
du Centre national de transfusion sanguine, soulignant que les derniers
chiffres sont très insuffisants par rapport aux besoins des Dakarois.
La solution consiste à doubler les dons de sang, a-t-il préconisé
non sans expliquer le manque de sang dans les hôpitaux par un problème
de communication.
Dans l’optique de rassurer les donneurs, il a indiqué qu »‘avant le
don du sang, il y a un examen médical. Le don ne pourra se faire
qu’après autorisation médicale ». « Il n’y a aucun risque de
contamination après un don de sang, le processus est sécurisé », a-t-il
insisté, ajoutant que si les populations ne donnent pas de leur sang,
c’est qu’elles n’ont peut-être pas assez de temps.
Pour cette raison, le directeur du CNTS estime qu’il faut
diversifier les centres de collecte de sang et ainsi éviter aux
donneurs de venir forcément jusqu’à Dakar.
« Avec les collectivités locales, il faut faciliter l’implantation de
centres secondaires au niveau de la ville de Dakar », a ajouté Saliou
Diop qui au passage s’est félicité de l’initiative prise par la mairie
de Dakar et Gaston production de remettre le jour du combat entre
Yékini et Tyson un ticket d’entrée contre un don de sang.
« Nous espérons au soir du combat de lutte que nous aurons atteint
nos objectifs par rapport au don de sang et à la communication », a-t-il
affirmé.
