Revue de presse Afrique

21 août 20076min3450

L’inquiétude et parfois la colère commencent à gagner l’ensemble du continent… La raison : c’est la hausse des prix qui se généralise. Nous vous en parlions déjà hier et les jours précédents. Mais le phénomène prend de l’ampleur. Avec de nouveaux exemples ici ou là. Ainsi à Madagascar, cette soudaine augmentation des produits laitiers. « Le prix du yaourt s’envole », titre L’Express. Le yaourt mais aussi le beurre et la margarine, produits par un fabricant local qui occupe une grande part du marché malgache. Alors, « si cette marque ose revoir le prix de ses produits à la hausse, qui ne le fera pas ? », s’interroge un consommateur cité par le journal. « Pour le moment, remarque L’Express, les prix des autres marques restent stables ». Pour le moment… En Algérie, la hausse des prix des denrées alimentaires de base commence à se généraliser. Et ce matin, Le Quotidien d’Oran pousse un coup de gueule contre les autorités : « Le gouvernement fait preuve d’impuissance, écrit-il, face à une situation qui est loin d’être nouvelle. Se contentant de discours béatement optimistes, terrés dans leurs villas du Club des Pins, les membres de l’Exécutif tournent le dos à une société en mal de vie. Ils ne doivent pas savoir qu’en ces temps de canicule, poursuit Le Quotidien d’Oran, des villes et des quartiers entiers manquent atrocement d’eau, que la pomme de terre est à 70 dinars, (…) que les produits laitiers nécessaires à la croissance des enfants ont fortement augmenté, tout autant que tous les autres produits de large consommation, à l’exemple des fruits dont les prix sont inabordables ». Pourtant, remarque La Tribune, « une loi relative à la protection du consommateur est en projet. (…) Et un comité de veille a été installé la semaine dernière, chargé du suivi au quotidien des tendances du marché ». Il faut savoir qu’en Algérie, les autorités subventionnent l’importation de certains produits de base. Dernier exemple en date : 23.000 tonnes de viande rouge et 20.000 tonnes de pommes de terre ont été importés, « afin d’augmenter l’offre et d’agir sur les prix », explique le quotidien Liberté. « Mais si le recours à l’importation peut certes constituer une solution transitoire, poursuit le journal, encore faut-il agir fermement contre la spéculation ». Pour Liberté, c’est là que le problème réside. Et pour le journal, dans ce domaine, « l’Etat semble dépassé par les événements et les instruments de régulation et de contrôle sont inefficaces ». En Côte d’Ivoire, confrontée également à une hausse des prix généralisée, la grogne des consommateurs s’amplifie. Récemment, la première chaîne de télévision s’est entretenue à ce sujet avec un responsable du ministère du Commerce, Mamadou Bah. Un entretien retranscrit par le quotidien Le Patriote. Mamadou Bah explique que l’augmentation des prix est due à une hausse du prix des matières premières sur les marchés mondiaux, que la Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays à en faire les frais. Mais qu’il y a également des facteurs internes : la spéculation et les fraudes dans certains secteurs. Certains en effet s’enrichissent sur le dos du consommateur. Et Mamadou Bah explique que les agents du ministère du commerce n’ont pas assez de moyens pour contrôler les prix sur le terrain… Ces explications ne satisfont pas du tout Le Nouveau Réveil. « Mamadou Bah ne rassure personne, s’exclame le journal. Parce que les populations attendent des mesures concrètes sur le terrain. L’Etat a le droit de bloquer les prix (…). Hélas, ce n’est pas le cas, poursuit Le Nouveau Réveil, et tout porte à croire que les autorités ivoiriennes se fichent éperdument de la souffrance du peuple ». Au Cameroun, à présent, l’inquiétude commence à se faire sentir. « Vers une hausse du prix de la farine », titre Le Messager, qui explique que le marché est « en ébullition ». Et qu’il s’agit là d’une « menace pour l’industrie meunière. (…) et de là à ce que l’on parle de la revalorisation du prix du pain, s’exclame le journal, il n’y a qu’un pas à franchir ». Pour le quotidien Mutations, le pas est franchi : « vers la hausse du prix du pain au Cameroun », annonce le journal qui explique que si les pouvoirs publics ne font rien, « il reste une seule alternative selon les meuniers : soit l’on procède à une augmentation des prix de la farine avec une répercussion automatique sur les prix du pain ; soit c’est la faillite de toute l’industrie meunière du Cameroun ».


Source: www.rfi.fr

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