Pour manquement de certains services au Sénégal, la vie des populations en danger

25 novembre 20115min3700

Plusieurs manquements notés dans la pratique de la médecine d’anesthésie, de réanimation et d’urgence concourent à mettre la vie des populations en danger. Les médecins spécialistes sénégalais ont attiré l’attention dessus lors de l’ouverture mercredi à Dakar du 27e Congrès de la Société d’Anesthésie-réanimation d’Afrique noire francophone (Saranf), couplé au 5e Congrès de la Société Sénégalaise d’Anesthésie- réanimation et de Médecine d’urgence qui baisse ses rideaux aujourd’hui. Selon le chargé de la communication du Comité scientifique, le docteur Yahya Diop, médecin anesthésiste-réanimateur-urgentiste, ses collègues sont en sous nombre pour le Sénégal qui compte 12 millions d’habitants. 

L’effectif est d’une trentaine voire quarantaine de médecins anesthésistes diplômés, avec une dizaine de médecins urgentistes diplômés. Un effectif qu’il estime très en deçà de la demande au regard du nombre de patients admis dans ces services hospitaliers. Le Dr Diop de faire constater la fréquence quotidienne d’interventions chirurgicales dues à l’émergence de pathologies graves et d’urgence à cause des habitudes alimentaires des Sénégalais en particulier et des Africains en général. Une réalité qui fait, selon lui, que l’anesthésie-réanimation et les urgences restent un thème d’actualité auquel les autorités compétentes doivent prêter une attention singulière.

Dr Diop pointe, en plus de l’insuffisance criarde de personnel qualifié, le manque de services médicaux adéquats. Des lacunes qui rendent difficiles les conditions de travail des praticiens et qui, par conséquent, sont de nature à entraver le travail de qualité, indispensable pour ne pas mettre en péril la vie des patients. ‘Quand on commet une faute, c’est le décès’, indique-t-il.

Les malades bénéficiant des soins d’anesthésie, de réanimation et d’urgence sont ceux-là souffrant de pathologies cardiovasculaires, notamment la crise cardiaque, d’accidents vasculaires cérébraux (Avc), de plus en plus fréquents au Sénégal, de maladies veineuses thromboemboliques, d’un arrêt cardio-respiratoire, etc.

Il s’agit de pousser les autorités à encourager la formation d’une part, et de pousser les étudiants à embrasser leur spécialité d’autre part. En cela, les médias sont considérés comme des relais sûrs pour une meilleure vulgarisation du rôle des anesthésistes-réanimateurs et urgentistes dans le système sanitaire.

Le ministre de la Santé et de la Prévention, Modou Diagne Fada, venu présider la rencontre, a admis que le Sénégal peut être amené à rencontrer quelques difficultés dans la prise en charge des urgences. Il pense, toutefois, que ce qu’il faut noter, ce sont les efforts accomplis par les autorités étatiques depuis plusieurs années pour mieux appréhender les questions liées à la gestion de l’anesthésie-réanimation. Le ministre de rappeler l’existence du Samu national qui fonctionne et dispose d’un certain nombre de moyens d’évacuation sanitaire adaptés même s’il faut renforcer les ambulances médicalisées. ‘Les autorités sanitaires sont en train de travailler à un maillage du territoire national pour pouvoir gérer de façon beaucoup plus précise les questions liées aux urgences’, renseigne M. Diagne. De même, ajoute-t-il, le département de la santé accorde une priorité aux étudiants qui décident de faire une spécialisation en anesthésie réanimation en leur donnant des bourses puisque c’est une spécialité encore rare.

 

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