Une conférence internationale sur la Planification familiale réunira, du 29 novembre au 02 décembre, près de 2.000 décideurs, chercheurs et professionnels de la Santé au Sénégal, a annoncé mercredi le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) dans un communiqué.
La Directrice de l’Institut pour la population et pour la Santé de la reproduction à la Fondation Bill et Melinda Gate et organisatrice de la conférence, Mme Amy Tsui note que la population mondiale va atteindre les sept milliards d’habitants ce mois-ci, ce qui, selon elle, entraîne partout des conséquences pour la santé et les droits humains.
215 millions de femmes à travers le monde n’ont pas accès à la Planification familiale dont elles ont tant besoin et ce nombre ne pourra que croître si on ne prend pas des mesures sans précédent, avertit Mme Tsui.
« Sur notre Terre comptant sept milliards d’individus, donner aux femmes le pouvoir sur leur corps et assurer à tous un accès à la contraception est une stratégie cruciale de développement dont les avantages dépassent de loin ce que l’on imagine », estime-t-elle.
La Conférence internationale sur la Planification familiale (CIPF) fera appel au renouvellement du soutien politique et financier à la Planification familiale, ainsi qu’aux dernières recherches en matière de contraception pour galvaniser les actions et en démultiplier les résultats.
« Nous ne pouvons que nous réjouir du nombre stupéfiant de participants, qui dépasse les 1.500 inscrits. En conséquence, les dernières places disponibles seront réservées à la presse », indique Mme Tsui.
Selon elle, les chercheurs, les professionnels de Santé et décideurs ont accueilli la réunion de la CIPF 2011 avec un tel enthousiasme qu’on pourrait assurer qu’elle sera la plus importante du genre.
« ll est clair que le moment est venu de concentrer l’attention mondiale sur la Planification familiale. Le gouvernement du Sénégal a fait preuve d’un engagement majeur en faveur de ces questions en accueillant cet événement », se réjouit-elle.
Selon le programme dévoilé par Mme Amy Tsui, les vice-présidents du Ghana et du Malawi prononceront des discours liminaires, alors que Melinda Gates ouvrira la conférence en s’adressant aux participants via un message vidéo.
Aux séances plénières et aux réunions restreintes contribueront l’Anglais Stephen O’Brien, sous-secrétaire du Department for International Development (DFID) et les premières Dames du Sénégal, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire et du Mozambique, ainsi que les ministres de la Santé et des Finances de nombreux pays d’Afrique.
La CIPF se déroule à Dakar, en Afrique de l’Ouest, où le taux de fécondité est un des plus élevé au monde.
Le manque d’accès à la contraception est un agent-clé des grossesses non désirées, responsables aussi du fort taux de mortalité maternelle et infantile.
Si on note des progrès au niveau global, le taux de mortalité maternelle demeure à un niveau dangereusement élevé en Afrique subsaharienne.
L’accès à la contraception est la pierre angulaire des efforts pour réduire la mortalité maternelle et pour améliorer la vie des femmes et de leurs familles.
« Un monde de sept milliards d’habitants marque un moment particulier dans l’histoire. Il représente un aboutissement ainsi qu’un défi sans précédent pour l’avenir de la Terre et pour ses occupants. Il représente aussi une occasion rare d’appeler à renouveler l’engagement planétaire pour un monde sain et durable », a dit Mme Tsui.
