Nicotine, halte aux idées reçues !

10 octobre 200713min6650


« La nicotine de la cigarette est responsable de la dépendance au tabac »
VRAI

La nicotine est la seule substance à ne pas être toxique dans la cigarette. Elle possède un effet stimulant. En se fixant sur des récepteurs particuliers au niveau du cerveau – les récepteurs nicotiniques -, elle favorise la libération de dopamine dans le cerveau. Tous les produits psycho-actifs qui peuvent déclencher une dépendance chez l’homme ont en commun une propriété : ils augmentent la quantité de dopamine disponible dans une zone du cerveau, le circuit de récompense. Mais ce neurotransmetteur en excès va également accélérer le rythme cardiaque, augmenter la pression artérielle et réduire l’appétit. La dépendance physique qu’elle entraîne est cependant de courte de durée et ne perdure pas au-delà de quelques jours. Son arrêt brutal peut entraîner des signes de manque : irritabilité, anxiété et maux de tête.

« Les substituts nicotiniques renforcent la dépendance à la nicotine »
FAUX


Il n’existe pas de dépendance aux substituts nicotiniques mais à la nicotine. Même si la nicotine des cigarettes et celle des substituts correspond à la même molécule, elle n’est pas administrée de la même façon dans les deux cas. Fumer permet à la nicotine d’atteindre le cerveau en quelques secondes via le système artériel pulmonaire alors qu’elle diffuse très lentement par voie veineuse dans le cas des substituts. Qu’il s’agisse des patchs, des gommes, des pastilles ou des inhalateurs, tous reposent sur le même principe : la diffusion lente et régulière de doses plus ou moins faibles de nicotine. A mesure que leur dosage diminue, ils permettent de se libérer de la dépendance physique.


« Les substituts nicotiniques sont contre-indiqués chez certains patients »
FAUX


Il n’y a aucune contre-indication à la prise de substituts nicotiniques. Ce ne sont pas des médicaments mais seulement des « coups de pouce » dans le cadre d’un sevrage tabagique. Ils permettent une désaccoutumance progressive à la nicotine. L’idéal serait, bien sûr, de ne pas commencer à fumer !


« La nicotine n’est pas cancérigène »
VRAI


A forte dose, la nicotine peut être toxique. Néanmoins aux doses que s’administre un fumeur, elle n’a pas cet effet toxique. Ce sont les 4 000 substances chimiques qui l’accompagnent dans la fumé de tabac (goudrons, monoxyde de carbone – CO -, métaux lourds…) qui sont dangereuses. Les goudrons sont les principaux responsables du développement de cancers.


« La nicotine des substituts ne réduit pas les bénéfices de l’arrêt de la cigarette »
VRAI


En effet, les autres composés étant supprimés, les bienfaits de l’arrêt se font ressentir dès le premier jour. Le CO disparaît de l’organisme en 24 heures après l’arrêt du tabac. En effet, ce gaz est toxique car il se fixe à la place de l’oxygène sur les globules rouges ce qui diminue l’oxygénation du corps. Les autres composés comme les substances irritantes et les goudrons, responsables de l’apparition des cancers, disparaissent ensuite. Concernant l’apport de nicotine, en plus d’être moins brutal, il n’est pas nocif pour le système cardiovasculaire lorsque la nicotine est diffusée lentement par voie veineuse.


« Il est possible d’utiliser plusieurs substituts nicotiniques différents à la fois »
VRAI


Cela facilite même la désaccoutumance. Malgré une libération prolongée de nicotine par les patchs, une forte envie peut être ressentie au moment des cigarettes importantes (après le repas ou en compagnie d’autres fumeurs par exemple), les pastilles ou les gommes permettent alors de satisfaire ce besoin et calment le désagrément du manque. Apaisé, le fumeur réalise que la cigarette n’est pas le seul moyen de se tranquilliser ce qui renforce sa volonté d’arrêter.


« Il est possible d’utiliser des substituts nicotiniques de façon occasionnelle »
VRAI


Lors d’un long spectacle ou d’un voyage en avion, le fumeur peut avoir recours aux substituts nicotiniques de forme orale pour faciliter cette épreuve d’abstinence temporaire. Par ailleurs, même s’il ne souhaite pas forcément arrêter de fumer, le fumeur prendra éventuellement conscience que ces formes de remplacement de la nicotine s’avèrent efficaces. A partir de là, il envisagera peut être même d’entamer un sevrage tabagique.


« Il est dangereux de fumer quand on prend déjà des substituts nicotiniques »
FAUX


Consommer des substituts nicotiniques réduit la prise de cigarettes ce qui réduit l’intoxication tabagique. Fumer alors que l’on est sous substitut nicotinique augmente l’apport de nicotine, pouvant allonger la période de sevrage puisque les récepteurs nicotiniques sont alors plus longs à se refermer. Il n’est pas plus dangereux de fumer quand on prend des substituts que de fumer seul. C’est même parfois nécessaire pour les fumeurs qui ne veulent pas quitter la cigarette du jour au lendemain. Il est cependant recommandé de ne pas continuer à fumer trop longtemps pour favoriser le sevrage tabagique. Par ailleurs, si le besoin de fumer se fait sentir c’est peut-être parce que le dosage du substitut est insuffisant, il faut donc le réévaluer. Par contre, la nicotine restant présente dans la couche la plus superficielle de la peau pendant au moins deux heures après avoir retiré le patch, il est inutile de l’enlever juste au moment de fumer une cigarette !


« Il est dangereux de prendre des substituts nicotiniques pendant la grossesse »
FAUX


Sachant que le CO diminue l’apport d’oxygène au futur bébé, c’est lui qui est toxique pour l’embryon. Dès l’arrêt du tabac, le CO disparaît en 24 heures et une bonne oxygénation peut reprendre. L’apport de nicotine par les substituts est moins important que lorsqu’on fume. Même si l’idéal serait de ne pas consommer de nicotine du tout, mieux vaux la consommer seule qu’accompagnée des 4 000 composés toxiques présents dans la fumé de tabac !


« Il est possible de faire une « overdose » de nicotine »
FAUX


Une consommation excessive de tabac ou de substituts nicotiniques conduit aux mêmes symptômes : nausée, bouche pâteuse, insomnie, impression d’avoir trop fumé. Ces sensations sont désagréables mais ne présentent pas de danger. Il est évidemment plus ennuyeux d’avoir assimilé la nicotine accompagnée des 4 000 composés chimiques toxiques présents dans une cigarette que la seule nicotine contenue dans les substituts.


« Il n’y a pas d’âge pour prendre des substituts nicotiniques »
VRAI


Bien qu’officiellement la vente de cigarettes soit actuellement interdite aux moins de 16 ans, les jeunes fument. L’Autorisation de mise sur le marché n’a autorisé la vente des substituts qu’aux jeunes de plus de 15 ans. Cependant, bon nombre de tabacologues considèrent qu’il n’y aucune raison qu’un âge minimum soit requis pour vouloir arrêter de fumer. Par ailleurs, les substituts nicotiniques ne favorisent pas la dépendance mais aident au contraire à s’en affranchir, ils sont vendus sans ordonnance.


« Il est possible de prendre des substituts nicotiniques en plus d’un médicament anti-tabac »
VRAI


Il n’y a aucune contre-indication à prendre du Zyban ® et des substituts nicotiniques. Concernant le Champix®, aucune étude sérieuse n’a été conduite pour le moment, mais il ne semble pas y avoir de danger à associer ce médicament à des substituts nicotiniques.


Source: Doctissimo

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