Le monde entier a célébré le 01 décembre dernier, la journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA. Dans le rapport 2007 publié par l’ONU SIDA, le nombre de nouvelles infections a chuté .Celui des personnes vivant avec le virus du sida s’est stabilisé, indique le même rapport. Mais les chiffres publiés à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre cette maladie, célébrée tous les1er décembre sont loin d’être réjouissants pour l’Afrique sub-saharienne, où la maladie reste la première cause de mortalité .Et ce en dépit de nombreux résultats encourageants. Sur les 33,2 millions de personnes infectées dans le monde, 68% vivent en Afrique subsaharienne, soit 22, 5 millions d’individus. Le nombre de ceux qui ont contracté le virus du sida en 2007 s’élève à 2,5 millions dont 1,7 sur « le continent noir ». Quant aux décès dus au sida 2, 1 millions en 2007 au total, l’Afrique a encore payé un lourd tribut de cette pandémie en enregistrant 76% d’entre eux. Par ailleurs, les femmes sont toujours les premières victimes du sida dans cette partie du globe, soit 61% des individus vivant avec le VIH. A l’échelle du continent, les nouvelles contaminations ont diminué par rapport à l’année 2001. Cependant, des efforts restent encore à faire parce que la région reste « très sévèrement touchée », en dépit de constats encourageants souligne l’Onu sida .Le rapport note aussi que « Les efforts constants d’intensification des traitements et de prévention du VIH donnent des résultats dans certains pays ». Ils ont notamment porté leurs fruits, au Kenya, au Zimbabwe et en Côte d’Ivoire où le taux est passé de 8% à 4,7%. Ces pays enregistrent de fait une baisse de leur prévalence nationale. Au Botswana, au Cameroun, au Kenya, au Malawi, au Tchad, au Togo, en Zambie ou encore au Zimbabwe, c’est la tendance à la baisse des comportements à risque parmi les jeunes, les 15-24 ans, qui constitue un motif d’encouragement. Pourtant, poursuit le document, « la mortalité due au sida reste élevée en Afrique du fait de l’ampleur des besoins de traitements non satisfaits ». Actuellement, 88% des personnes vivant avec le VIH et le sida n’ont accès à aucun traitement médical anti-VIH.Dans ce contexte, la prévention reste encore le meilleur moyen de circonscrire le fléau. La journée cette année a été mise sur le « leadership » pour enrayer la pandémie du sida. Son efficacité a déjà été constatée lors de nombreuses campagnes de sensibilisation. Notamment en Afrique du Sud où le fait que Nelson Mandela ait reconnu publiquement que son second fils était mort du sida, a eu un impact considérable dans la lutte contre le sida dans ce pays. Mais en attendant que ce leadership s’affirme davantage à tous les niveaux de la société, la maladie fera encore de nombreux ravages sur le continent tant que les gens n’adoptent pas de comportement responsable.
Source:/news.abidjan.ne
