Le syndicat national des cadres supérieurs de la santé a dit sa peine quant aux conséquences de la grève du mois dernier.
Du 4 au 13 septembre dernier, le SYNACASSCI a observé une grève, sans service minimum. Pris de remords, Amichia Magloire, le secrétaire général et ses camarades médecins, pharmaciens, chirurgiens dentistes et vétérinaires se sont rendus jeudi au palais présidentiel, pour présenter leurs excuses au Président Laurent Gbagbo. “C’est une rencontre d’une partie de la population au père de la nation, notamment les médecins, pharmaciens, chirurgiens dentistes, vétérinaires. Nous sommes venus lui exprimer notre compassion, et à travers lui, à toute la population, par rapport à la malheureuse grève qui a eu lieu du 4 au 13 septembre. Je pense que nous nous sommes compris. Nous avons travaillé dans le sens que cette crise ne se répète plus”, a affirmé Amichia Magloire, tout en insistant sur les excuses au Président.
Le Président de la République a rappelé aux médecins que le droit de grève est constitutionnel. Et que lui-même, syndicaliste et politique ne saurait frustrer personne dans l’exercice de ce droit. Mais il a tenu à faire remarquer à ses hôtes toute la portée éthique du serment d’Hyppocrate qu’ils ont prêté. Il leur a dit combien la vie était sacrée: “Vous avez fait grève pour des revendications corporatistes et des hommes sont morts. Pouvez-vous les ressusciter aujourd’hui? Votre métier est sensible et votre grève n’a rien à voir dans ses conséquences avec celle des enseignants”. La grève du Synacassci a causé la mort de plusieurs personnes, selon certaines sources. Elle a été déclenchée pour revendiquer, entre autres, la reconnaissance du doctorat comme diplôme d’accès à la fonction publique et une revalorisation du salaire.
En raison de son caractère radical, le Président Laurent Gbagbo s’était rendu dans les hôpitaux afin de se rendre compte de la réalité des faits. A la fin de cette visite, il avait déclaré l’absence du service minimum “criminelle”. Il avait été suivi quelques jours après par le conseil des ministres, qui s’était également élevé contre la radicalité de la grève.
Source: Fraternité Matin