Les médecins et autres agents de santé réunis au sein du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacass-Ci) s’apprêtent à débrayer si le gouvernement ne trouve pas satisfaction à leurs revendications qu’ils ont récemment mises en veilleuse.
Dr. Atté Boka Ernest, Sg du Synacass-Ci, qui a indiqué que son organisation syndicale a un mot d’ordre de grève dans sa valise qu’il peut brandir à tout moment, s’est voulu catégorique. « Je le dis et je le répète. Notre préavis de grève court. Il demeure depuis que nous l’avons déposé le 16 mars 2012.
Et nous avons validé aussi notre mot d’ordre. Je le dis à qui veut l’entendre », a-t-il averti à l’ouverture de la 13ème édition de l’Enseignement post- universitaire (Epu) qui s’est tenue récemment à l’hôtel Président de Yamoussoukro autour du thème : «Infections et antibiothérapie ».
Au nombre des revendications, figurent en bonne place celles relatives au profil de carrière des aides-soignants, des infirmiers, le statut particulier du personnel non-soignant et les revendications à caractère financier.
Face donc à tous ces problèmes, le Sg du Synacass-Ci a lancé un appel au gouvernement, notamment le Premier ministre, à la table de discussions pour trouver des solutions aux derniers obstacles, surtout les statuts particuliers et les modalités de paiement des revendications à caractère financier. Vu que « la coordination des 14 syndicats des cadres de la santé attendent et s’impatientent. »
Après les discussions avec le gouvernement qui ont pris fin le 12 avril dernier, rendez-vous avait été pris avec les autorités pour ce mois de juillet en vue de poursuivre les échanges.
Si les agents de santé disent être disposés au dialogue, ils n’écartent pas, en revanche, des actions de grande envergure pour obtenir la satisfaction de leurs revendications.
Donnant les objectifs de l’Epu, Dr. Atté Boka Ernest a indiqué qu’il répond au concept de formation, de remise en cause des compétences et de renforcement des capacités pour une bonne prise en charge de la population. Il a relevé qu’il y a le taux le plus élevé de malades infectés que l’on rencontre dans les hôpitaux.
Comment utiliser désormais les antibiotiques ? Comment faire en sorte pour éviter la résistance aux antibiotiques ? Ce sont là autant de questions auxquelles la formation aura le mérite de répondre afin de remettre en confiance les agents de santé, pour une bonne prise en charge des malades. Ce sont, au total, 28 communications dans différents domaines de la santé auxquelles auront droit les agents de santé.
M. Oulaï Soumahoro, représentant le ministre de la Santé et de la Lutte contre le sida, a salué l’organisation de l’Epu dont il a insisté sur sa nécessité en ce sens qu’il aide le médecin à garder et à acquérir des compétences nécessaires pour dispenser des soins de qualité.
Convaincu que les connaissances évoluent très vite grâce à la science, à la technique et à la technologie, en plus de la durée de la mémorisation de la connaissance qui est limitée.
