Déclenchée le 31 août dernier après un préavis sans succès lancé au gouvernement le 12 du même mois et radicalisée le 7 septembre, la grève des médecins des hôpitaux publics de l’Etat vient d’entrer dans une phase inquiétante où l’on annonce la suppression du service minimum qui était observé encore jusqu’à ce jour.
C’est le secrétaire exécutif du Synamed/Kinshasa (Syndicat national des médecins), Dr Juvénal Muaka qui a livré l’information, rapporte la radio Okapi. « Le syndicat est passé du service minimum à la grève générale depuis ce mercredi matin. Nous avons tenté en vain d’obtenir la réaction du gouvernement dans ce nouvel épisode de grève des blouses blanches », a-t-il indiqué.
Le Synamed/Kinshasa justifie ce durcissement de ton par l’attitude du gouvernement qui donne l’impression de ne pas prendre leurs revendications au sérieux. Le syndicat indique qu’en dépit de sa bonne foi exprimée en maintenant le service minimum en attendant l’issue des négociations entamées le 12 septembre 2009 avec le gouvernement, rien n’a été fait à ce jour. Il rappelle qu’en marge de ces négociations, une commission a été mise en place pour rédiger les projets d’arrêtés ministériels en vue de répondre aux revendications des médecins contenues dans leur cahier des charges déposé à l’autorité depuis le mois d’août. Au total, 11 projets d’arrêtés ont été élaborés, mais qui n’ont jamais produit d’effets. Raison pour laquelle, les hommes et femmes en blouse blanche ont décidé de durcir leur mouvement de grève.
