La fondation Maria Rosa Nsisim a tout récemment ouvert une formation
hospitalière à Ahala, une banlieue de Yaoundé. Yvonne Lonty est
aujourd’hui convalescente. Il y a environ un mois, lorsqu’elle est
arrivée au centre de santé Maria Rosa Nsisim à Ahala, Yaoundé, cette
patiente, la quarantaine entamée, souffrait de Myomectomie.
Une masse de chair indésirable de 19 kg était logée dans son ventre.
Samedi dernier, à peine assise sur l’un des 68 lits que compte cette
formation hospitalière, la malade ouvre son sac pour en sortir un drap.
C’est ainsi qu’un infirmier major lui demande de ne pas s’embarrasser. «
La maison met gratuitement sa literie à la disposition des patients »,
lui dit-il. Ce genre d’anecdote est légion à Maria Rosa Nsisim.
A l’instar d’Yvonne Lonty, 25 patients en moyenne franchissent au
quotidien le portillon du centre de santé Maria Rosa Nsisim dans
l’espoir de trouver guérison. On les retrouve alors aux urgences, en
pharmacie, au service de kinésithérapie, à la néonatologie, à la
gynécologie, à l’imagerie médicale, dans l’un des trois blocs
opératoires ou encore dans bien d’autres services. Cette structure a
entre autres reçu le financement du groupe Blaz Design Management and
Investment S.A., appartenant au créateur de mode J.E. Essomba (Blaz
Design ndlr).
Construits initialement pour des logements sociaux, les deux
bâtiments qui abritent cet établissement hospitalier ont finalement été
destinés aux soins médicaux. Aujourd’hui, au-delà des 5000 âmes
recensées dans la zone où il a pris corps, bon nombre de patients
accourent des autres quartiers de Yaoundé. La plupart avouent être
motivés par le rapport qualité/prix : 2000 FCFA de frais pour une
consultation, 5000 pour un rendez-vous avec un spécialiste, 20.000 pour
un accouchement sans complication et 120.000 pour une césarienne.
