Cameroun: La grande guerre contre la maladie

9 novembre 20095min1580

Au Cameroun comme ailleurs, l’accès universel aux services de santé reste une quête.

Un défi

Le célèbre slogan « santé pour tous en l’an 2000 » est toujours d’actualité. Neuf ans après l’avènement du troisième millénaire, le défi reste aussi grand, malgré le chemin parcouru. Beaucoup de formations hospitalières ont vu le jour entre-temps, enrichissant de manière considérable, la carte sanitaire nationale. Mais, ces efforts demeurent insuffisants. Notamment dans l’arrière-pays, où le gros de la population camerounaise, dans les campagnes est encore obligé de parcourir des kilomètres pour se faire soigner.

En 2009, le nombre de femmes enceintes non suivies est toujours très important. Conséquence prévisible : mortalité maternelle et infantile en hausse. La santé de la reproduction est l’un des domaines les plus touchés. Mais pratiquement toutes les autres spécialités en pâtissent. On évoque souvent aussi la question des médecins spécialistes, en très petit nombre et surtout concentrés dans les grandes villes. Avec une influence sur le coût des prestations. Le mot est lâché. C’est souvent le frein. Illustration avec les médicaments. En pharmacie, un traitement contre le paludisme revient parfois à 5000 F par personne. Au-dessus du pouvoir d’achat de beaucoup de Camerounais. Voilà entre autres, ce qui a favorisé le développement du phénomène des « pharmacies de la rue ». Véritable fléau qui résiste aux assauts des pouvoirs publics. Et ce malgré l’avènement du médicament générique à moindre coût dans les pharmacies des hôpitaux publics. Il faut dire que le soupçon pèse en permanence sur ces formations hospitalières. La corruption est passée par là aussi…

Les acquis

Au cours des dernières années, le Cameroun a enregistré des victoires retentissantes, dans le domaine de la lutte contre la maladie. Grâce à ses partenaires internationaux, le gouvernement est parvenu à la gratuité de la prise en charge du sida et de la tuberculose. Les ARV sont distribués sans contrepartie dans les hôpitaux publics, tout comme les médicaments antituberculeux. Pour le paludisme, autre grand mal, la gratuité souhaitée n’est pas encore là. Mais l’accent est mis sur la prévention. D’où le programme de distribution de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans.

En enrichissant l’offre de formation en médecine, le gouvernement semble avoir bien pris la mesure du problème de déficit de médecins qui se pose au Cameroun. Avec environ un médecin pour 10.000 personnes, le ratio est loin d’être satisfaisant. Et la création de nouvelles facultés dans les universités de Douala, Buea, Dschang, en plus de celle déjà existante à Yaoundé I est la première réponse. Restera à poursuivre le renforcement des infrastructures médicales. Plus de médecins, cela va nécessiter plus d’hôpitaux. Et ce n’est pas la demande qui fait défaut. Le chef de l’Etat en a fait une préoccupation personnelle. Comme l’illustre le salutaire programme de construction de centres d’imagerie médicale et d’hémodialyse dans toutes les régions. A ce jour, des villes comme Bamenda, Bertoua ou Ebolowa sont déjà pourvues. Et le programme se poursuit.

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