Cameroun: Energie et eau Approvisionnement, mission impossible

3 janvier 201322min3040

Des
années que cela dure. Et aucune solution n’est trouvée. Les Camerounais vivent
au rythme des coupures d’énergie électrique et d’eau potable, ne sachant plus à
quels saints se vouer. Aes-Sonel, unique entreprise chargée de la production,
du transport et de la commercialisation de l’électricité a appris à communiquer
sur ce qu’el
le appelle « délestages ».



La Cameroon water utilities (Camwater) sort quant à
elle de sa léthargie uniquement lorsque la situation « est très grave » ; comme
quand une station de pompage est endommagée. Dans tous les cas, les
désagréments sont nombreux. Certaines villes sont coupées de l’électricité
parfois pendant une semaine. Même dans les grandes métropoles que sont Yaoundé
et Douala, des quartiers passent des journées entières, voire des semaines,
sans eau potable. Et cela ne devrait pas fondamentalement changer au cours de
cette année qui débute.




S’agissant de l’énergie électrique, la mission est
quasiment impossible. Actuellement, selon les chiffres officiels contenus
notamment dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE)
le Cameroun produit 1 337 mégawatts d’électricité. Le déficit énergétique
oscille donc, d’après le ministère de l’Energie et de l’eau, entre 500 et 650
mégawatts.




Et si l’on ajoute des personnes et entreprises qui
ont développé des moyens de fournitures propres, on devrait parler d’un déficit
de 1 000 mégawatts, estime l’expert financier Babissakana. On comprend
pourquoi, une fois que cette puissance énergétique est avalée par des
mastodontes comme Alucam (près de 50%), il ne reste plus grand-chose pour les
autres.




La disponibilité de l’eau potable est dans une
situation bien plus catastrophique. Si la qualité en elle-même est de plus en
plus douteuse pour les consommateurs, ceux-ci la voient à de rares moments. Et
pour cause : la vétusté des installations. Cela fait des années, par exemple,
que la station de pompage de Nkomnyada (non loin de Mbalmayo) est mal en point.
Il a fallu une rupture quasi-totale pour que les pouvoirs publics s’y penchent
de manière sérieuse.




D’autres stations ne sont pas mieux loties. Les
équipements d’acheminement ne paient pas non plus de mine. Aucun investissement
d’envergure n’est annoncé par le gouvernement, alors que la population continue
de croître. Les mêmes stations qui alimentaient 8 millions de Camerounais il y
a vingt ans, doivent s’époumoner pour étancher la soif de 20 millions aujourd’hui.
Mission impossible aussi, et vain espoir de voir s’améliorer une meilleure
offre en eau potable.




Pour revenir au courant électrique, il n’y a point
de doute : les projets Lom Pangar, Memve’ele, Mekin et autres devraient pouvoir
améliorer l’offre. Mais, il faudra attendre encore longtemps. Le gouvernement
parle de porter la production actuelle à 3 000 mégawatts en…2020. Au mieux
donc, il faudra que les consommateurs attendent encore une dizaine d’années
pour voir leurs déboires diminuer de manière considérable. Ce n’est donc pas en
2013 que l’on assistera à une amélioration significative de l’offre en énergie
électrique. Il faut donc se préparer à subir d’autres délestages et
rationnement en énergie électrique et en eau potable.




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