Cameroun: Choléra – la situation est sous contrôle

17 août 201011min3360

L’épidémie est maîtrisée, le gouvernement prescrit la
pro-activité pour combattre le fléau.Les derniers chiffres cumulés sur
l’épidémie de choléra dans l’Extrême-Nord font état de 2421 cas pour 183
décès dont 112 en communauté. Lors de leur descente sur le terrain, le
ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, et celui de l’Energie
et de l’Eau, Michael Ngako Tondio qu’accompagnaient le secrétaire d’Etat
à la Santé publique Alim Hayatou et le gouverneur de l’Extrême-Nord
Joseph Beti Assomo ont pris le pouls de la situation pour soumettre au
gouvernement un train de solutions durables visant à anticiper sur les
conséquences néfastes de cette épidémie.

Pendant trois jours, les trois membres du gouvernement ont sillonné
les zones sinistrées du Mayo-Tsanaga, du Logone-et-Chari et du Diamaré.
Si dans le Logone-et-Chari, l’épidémie a été vite maîtrisée, le
Mayo-Tsanaga et le Diamaré paient un lourd tribut. Plus que l’année
dernière, le cholera y a été particulièrement mortel. Le Mayo-Tsanaga
compte à lui seul près de 1500 cas dont près de 1000 pour le seul
district de Mokolo.

Le Diamaré, resté longtemps hors de cette spirale fatale, affiche lui
aussi un bilan lourd : plus de 100 cas pour une vingtaine de décès. La
réaction des pouvoirs publics, appuyés par les partenaires au
développement (UNICEF, OMS, PNUD, PAM), a été spontanée. Tous les
patients bénéficient d’une prise en charge gratuite.

Des centres de traitement en communauté, comme celui de Sirak près de
Mokolo, ont été mis sur pied pour suppléer les structures hospitalières
débordées. Les domiciles des malades, les puits à ciel ouvert, les
latrines sont systématiquement désinfectés par des équipes de la Croix
Rouge et des municipalités locales. Les comités locaux de crise de lutte
contre le choléra, créés par un décret présidentiel de 1982, ont été
réactivés. La sensibilisation au respect des règles élémentaires
d’hygiène se fait à travers les radios, les équipes mobiles et les lieux
de culte.

Dans le Diamaré, le préfet Justin Dieudonné Ngong a, par arrêté
préfectoral du 9 août 2010, interdit la fabrication et la vente de la
boisson locale dénommée « bil-bil » sur l’ensemble de son département.
Des équipes de la police et de la gendarmerie passent en revue les
quartiers Pont vert, Kaliaore, Domayo Complexe, Pitoare ou Baoliwol ;
des grands foyers de production de cette boisson, pour l’application de
cette mesure qui crée déjà la polémique sous les chaumières. Toute cette
batterie de mesures a été productive au regard de l’inversion actuelle
de la tendance.

Pour le ministre de la Santé publique, il est question de stopper le
choléra avant la rentrée scolaire. Lors du point de presse de clôture de
leur descente sur le terrain, André Mama Fouda a fait appel aux
notabilités coutumières, aux dignitaires religieux, aux leaders
d’opinion, aux élites et aux associations pour sensibiliser les
populations au respect des règles d’hygiène. Par ailleurs, une autre
réunion s’est tenue dès le retour des ministres à Yaoundé, dans les
services du Premier ministre, afin de coordonner et de s’assurer de la
mise en oeuvre de toutes les mesures prescrites.

Le constat qui se dégage après ce périple est que les foyers infectés
sont ceux qui présentent un environnement insalubre et où les
populations vivent dans la promiscuité et n’ont pas accès à l’eau
potable. A Kousseri et à Maroua, par exemple, villes dépourvues de
drains, les populations pataugent dans les eaux stagnantes, vectrices
des maladies infectieuses. Dans ces agglomérations et bien d’autres, les
populations ont maintenu des habitudes et des attitudes incompatibles
avec la vie en ville. Selon des études, seulement 5% de la population
dans ces zones utilise les toilettes.

Dans le Mayo-Tsanaga et le Mayo-Sava, l’hostilité du relief est à
l’origine de la rareté des points d’eau. Conséquence, les populations et
les bêtes s’abreuvent à la même source, qui est aussi utilisée pour les
tâches domestiques.


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