Dans le but de dynamiser la lutte contre ce fléau, la direction régionale de la Santé des Cascades a organisé un atelier en collaboration avec ses partenaires et la participation des autorités régionales. Cette rencontre semestrielle tenue à Banfora le 23 juin dernier a permis de faire le bilan des activités menées. Les travaux ont été présidés par le Gouverneur de la région des Cascades madame Jocelyne Vokouma.
Professionnels de la santé, Hauts Commissaires, Maires des 17 communes de la région, Préfets des 17 départements de la région et Partenaires locaux intervenant dans le domaine de la santé étaient présents à cette rencontre. Cette présence démontrait si besoin en était encore l’importance de la présente rencontre.
En en effet, la région des Cascades malgré l’abondance des récoltes, fait partie des mallotis en matière de nutrition au Burkina Faso. Selon les statistiques de la santé, elle occupe la 3ème place au plan de la malnutrition au Burkina Faso. C’est pour inverser cette tendance et ce, conformément à la Politique Nationale de Nutrition, que la région des Cascades a élaboré un plan pluriannuel de nutrition (2008 – 2012). Ce plan a pour objectif de dynamiser les activités de nutrition au niveau régional.
Pour atteindre cet objectif, la Direction régionale de la Santé, les districts sanitaires et les partenaires intervenant dans le domaine de la santé, ont chacun mis en oeuvre un plan d’actions qui sont évalués semestriellement. Pour ce premier semestre, l’objectif d’une manière général était de contribuer à réduire la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans. Pour les participants, le taux de guérison estimé (supérieur à 70%) a été jugé satisfaisant et le celui de l’abandon (inférieur à 15%) a été jugé acceptable.
Plusieurs préoccupations ont été évoquées par les districts sanitaires dont l’insuffisance de compétence des agents de santé en dépistage des maladies nutritionnelles, la faible implication des Organisation à bases communautaire d’exécution dans les activités de nutrition, l’absence de locaux pour le Centre de Récupération et d’Education Nutritionnelle (CREN), la faible couverture de la région en CREN, l’insuffisance d’acteurs formés sur la prise en charge de la malnutrition et l’insuffisance de matériel médico-technique et les ruptures fréquentes des intrants.
En vue d’améliorer la lutte, les participants ont fait des propositions. On peut citer l’amélioration de la disponibilité en micronutriments et en médicaments d’ici à fin 2010, le renforcement de la compétence du personnel soignant au dépistage et à la prise en charge des cas de malnutrition d’ici fin 2010 et le renforcement des activités d’éducation nutritionnelle dans la communauté d’ici fin 2010.
