Le professeur Ibrahima Seck, spécialiste de la santé publique à l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, a rappelé, lundi, à Dakar, la nécessité pour les pays d’Afrique subsaharienne de disposer d’une industrie pharmaceutique, afin de ne plus recourir à l’importation de « plus de 90% » de leurs médicaments.
« Les produits pharmaceutiques importés à hauteur de 90 % en Afrique sont pourtant fabriqués à partir de certains intrants en provenance du continent africain », a signalé M. Seck, ajoutant que « l’Afrique recèle des potentialités » en matière de pharmacologie.
Coordonnateur du comité scientifique de la deuxième édition du Forum Galien Afrique prévu les 25 et 26 novembre à Dakar, il intervenait à une conférence de presse donnée en prélude de cette rencontre scientifique.
Les « importations coûteuses » de produits pharmaceutiques obligent certains usagers à « recourir à la médecine traditionnelle qui résout par moments les problèmes », a fait remarquer Ibrahima Seck.
Il souhaite que la médecine moderne et la médecine traditionnelle puissent coopérer en Afrique, comme en Chine, un pays qui, selon M. Seck, s’est doté d »‘une médecine traditionnelle conventionnelle très forte ».
Il estime que l »‘indépendance » de l’Afrique dans la production de médicaments « devrait stimuler l’industrie pharmaceutique » du continent, « tout en répondant aux normes et standards internationaux ».
Au Forum Galien Afrique, les participants vont discuter de plusieurs thèmes : « Les industries pharmaceutiques en Afrique : rêve ou réalité ? », « Changement climatique et santé », « Santé et catastrophes naturelles », « Tradithérapie : enjeux et perspectives ».
Source :APS.