Le continent Africain a ses premiers cas de grippe porcine. Ce mercredi, l’Afrique du Sud a annoncé avoir détecté deux cas suspects, les premiers du continent africain. Mais selon Lucille Blumberg, directrice adjointe de l’Institut national pour les maladies transmissibles d’Afrique du Sud, les échantillons prélevés sur le premier patient, une femme de la province du Western Cape (sud-ouest) aujourd’hui guérie, n’ont pas été conservés dans de bonnes conditions et par conséquent, ne sont pas utilisables.
Le second cas est également une femme. Elle ne serait «pas très malade». Tous les deux cas sont des personnes ayant voyagé récemment au Mexique. Pendant ce temps des pays comme l’Egypte, le Gabon, le Sénégal, la Mauritanie, le Kenya, le Cameroun, le Nigeria, le Maroc ou l’Ethiopie renforçent leur surveillance sanitaire. Le Gabon a suspendu toutes importations de porcs vivants et de viande porcine, tandis que l’Egypte annonce qu’elle va abattre les 250.000 cochons du pays, «en faisant tourner les abattoirs au maximum», selon le ministre de la Santé, Hatem el-Gabali. C’est le premier pays au monde à prendre une telle mesure.
Face à la progression fulgurante de la maladie, l’Union africaine envisage de mettre en place, au plus vite, un plan continental de prévention et de lutte contre la grippe porcine, selon Jean Ping, le président de la Commission de l’organisation.
Inquiétude également dans le monde sportif, en raison de la Coupe des Confédérations que l’Afrique du Sud doit abriter en juin prochain. «Nous espérons que tout sera sous contrôle avant la Coupe des Confédérations», a ainsi indiqué le secrétaire général de la Fédération internationale de Football (Fifa) Jérôme Valcke. «On annulera seulement si on a le sentiment que l’on doit annuler», a-t-il ajouté.