Le réchauffement climatique risque d’augmenter l’incidence du paludisme en Afrique du Sud alors que cette maladie est pratiquement éradiquée dans ce pays, selon une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) parue samedi.
L’étude part de l’hypothèse que la température moyenne devrait croître dans le pays de 1,1 à 2,4°C d’ici à 2060 (1,6 à 4,3°C d’ici 2090) avec un impact variable selon les régions. Dans trois provinces situées au nord du pays, Limpopo, Mpumalanga et Gauteng, « l’augmentation de l’incidence du paludisme pourrait découler d’une hausse modeste de la température et du nombre de journées chaudes dans l’année, combinée à une intensité accrue des pluies et à des infrastructures sanitaires défaillantes favorisant l’eau stagnante », explique cette étude.
Ainsi, le réchauffement climatique risque de rendre les enfants plus vulnérables à des maladies telles que le choléra ou la dysenterie, aggraver les problèmes respiratoires, les pénuries alimentaires, le risque d’inondations et de dommages causés aux écoles et aux routes par de fortes pluies, estime l’étude. « En général, les enfants sont les grands absents de la plupart des programmes du gouvernement sud-africain pour répondre aux changements climatiques », ajoute l’Unicef.
A une exception cependant selon l’Unicef, qui observe que des mesures ont été prises par le ministère sud-africain de la Santé pour se préparer aux conséquences sur l’incidence du paludisme. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le paludisme est présent d’octobre à avril en Afrique du Sud dans les trois provinces frontalières du Mozambique et du Swaziland. Mais le nombre de personnes mortes de cette maladie a considérablement diminué (45 en 2009).