Une épidémie de choléra, qui a gagné depuis le mois de mai le
Cameroun, le Nigéria et le Niger, a infecté près de 4.000 personnes et
en a tué plus de 260, a indiqué mardi l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), qui attribue la propagation de la maladie aux mauvaises
conditions d’hygiène et à un accès insuffisant à de l’eau propre.
Selon l’OMS, la région la plus touchée dans le bassin du lac Tchad est
le Nord-Cameroun, où plus de 2.800 cas de choléra ont été recensés et
200 personnes tuées. Au Nigéria, 830 personnes ont été contaminées et 30
autres ont été tuées, alors qu’au Niger, le bilan fait état de 240
contaminations et 16 décès.
« Nous savons que le choléra est une maladie d’origine alimentaire,
quand de la nourriture est en contact avec de l’eau sale ou contaminée,
qui crée un haut risque de transmission du choléra aux personnes. Une
bonne hygiène alimentaire est effectivement essentielle pour prévenir la
naissance et la propagation de la maladie », a souligné la
coordinatrice de la lutte contre le choléra au sein de l’OMS,
Claire-Lise Chaignat, interrogée par la radio de l’ONU.
Elle a également indiqué que l’OMS et le Fonds des Nations Unies pour
l’enfance (UNICEF) travaillaient ensemble pour endiguer l’épidémie de
choléra, en fournissant à ceux qui ont contracté la maladie des sels de
réhydratation orale pour prévenir les décès liés à des diarrhées, en
distribuant du chlore pour la désinfection de l’eau et en multipliant
les campagnes de sensibilisation auprès des populations.