La hausse de la population mondiale, la culture des biocarburants au détriment des cultures vivrières, etc, entraîne le monde vers une ‘triple crise’ mondiale. C’est la conclusion d’une étude de l’Ong ActionAid qui ne cache pas son inquiétude.
Dans un communiqué de presse, l’Ong ActionAid exprime sa préoccupation face à la crise alimentaire qui menace particulièrement les pays pauvres. Cette crise, selon cette Ong britannique, est aggravée par l’accroissement de la population mondiale, la hausse des denrées alimentaires, etc.’
Au moment où la population mondiale a atteint les 7 milliards d’habitants ce mois-ci, ActionAid avertit que le monde fait face à une triple crise causée par une combinaison de changement climatique, réduction drastique des ressources naturelles et hausse vertigineuse du prix des denrées alimentaires et qui risque d’entamer sa capacité à assurer une alimentation pour tous’, peut-on lire dans le communiqué signé par Joanna Keer, la directrice exécutive d’Action Aid.
Le monde arrive à la fin d’une époque de nourriture à faible prix, selon la directrice d’ActionAid, qui précise que l’agriculture extensive a fini de réduire de manière drastique les ressources naturelles qui l’ont soutenue.
Elle affirme aussi que les prix des denrées alimentaires, poussés par la demande galopante des nations riches en biocarburant et en produits alimentaires, vont aller crescendo, à moins qu’une action d’urgence ne soit prise pour y faire face, dit-elle.
Selon la directrice exécutive d’ActionAid, les enfants qui sont nés à la fin de ce mois s’ajouteront aux millions d’autres confrontés à un ‘trilemne’ unique sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
‘Le devenir de la population dépend entièrement de la façon dont nous prenons en charge cette crise plurielle causée par une combinaison de changement climatique, d’une diminution des ressources et de la hausse du prix des denrées alimentaires.
La famine de cette année qui sévit en Afrique de l’Est est un exemple déchirant de la façon dont l’inaction devant la surexploitation des écosystèmes, les vicissitudes du climat et la hausse du prix des denrées peuvent entraîner des conséquences catastrophiques pour les populations pauvres’, poursuit Mme Keer, qui exhorte les leaders mondiaux qui seront en conclave au G20 le mois prochain à accroître les investissements dans les questions intéressant les femmes et dans les petites exploitations agricoles dans les pays pauvres.
Elle invite également le G20 à fournir les fonds destinés à la réponse aux changements climatiques, comme promis, pour aider les pauvres à s’adapter aux changements climatiques.
Mme Keer exhorte surtout ces pays à éliminer les cibles en matière de biocarburant qui poussent à l’accaparement des terres en Afrique, en Asie et aux Amériques, selon elle. ‘Avec 78 millions d’enfants supplémentaires à nourrir chaque année d’ici à 2050, il n’y a pas une minute à perdre’, dit-elle.
Ce rapport basé sur des recherches menées dans 28 pays pauvres, montre les pays pauvres les mieux préparés à faire face à cette triple crise et ceux qui risquent d’en pâtir le plus.
Les 10 pays les plus vulnérables que sont la République démocratique du Congo (Rdc), le Burundi, l’Afrique du Sud, Haïti, le Bengladesh, la Zambie, l’Inde, le Sierra Leone, l’Ethiopie et le Rwanda, comptent près du quart de la population mondiale.
