Afrique: Lutte contre le cancer – L`Afrique francophone à la traîne

1 septembre 20104min6440

S’il y a une maladie dont on parle peu, c’est bien le cancer. Pourtant,
en Afrique, il fait chaque année plus de victimes que le sida et la
tuberculose réunis. Or, en ce qui concerne l’accès à la radiothérapie,
outil aujourd’hui le plus commun et le plus efficace dans le monde,
pour diagnostiquer ou soigner un cancer, l’Afrique francophone a pris
un retard alarmant face à ses voisins anglophones.

Les Africains ne sont plus égaux face au cancer. Ces quinze
dernières années, tous les pays anglophones du continent se sont en
effet dotés de centres de radiothérapie, alors que la population des
pays francophones n’a, pour le moment, toujours aucune chance d’avoir
accès à cette technologie de pointe. Aujourd’hui, on meurt donc plus du
cancer en Mauritanie ou au Mali qu’au Kenya et en Zambie.

Ce constat alarmant est fait en décortiquant les statistiques
disponibles à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
C’est auprès de cet organe de l’ONU, basé à Vienne, en Autriche, que
les pays en développement peuvent obtenir de l’assistance s’ils veulent
mettre en place un programme de médecine nucléaire.

Les causes du retard sont multiples et complexes

Or, si tous les pays anglophones d’Afrique possèdent au moins un centre
médical spécialisé en radiothérapie, en Afrique de l’Ouest, seul le
Sénégal est depuis peu doté d’une unité. Madagascar travaille à
l’inauguration d’un tout premier pôle, qui pourrait ouvrir dans les
années à venir. Dans les autres pays francophones, les patients n’ont
quasiment aucune chance d’obtenir un diagnostic pour certains cancers
et pour d’autres, d’avoir accès à une thérapie utilisée dans 60% des
traitements en Europe.

Coûts prohibitifs des installations, généralisation de l’anglais
dans les offres de formation, marginalisation du français dans les
outils d’information des organisations internationales, fuite des
cerveaux : les causes de ce retard des pays francophones sur les
anglophones sont multiples et complexes. Mais cette année, l’AIEA et
son Programme d’Action pour la Thérapie du Cancer (PACT) ont multiplié
les démarches innovantes afin de mettre en place des partenariats
inédits.

Investir un milliard de dollar sur vingt ans

Le but du PACT est d’aider les pays en développement à mettre sur
pied un programme de lutte contre la maladie adapté à leurs besoins,
alors que désormais 70% des nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués
dans leur zone géographique. Ce chiffre devrait augmenter dans les
années à venir en raison de la pollution croissante et du développement
de cancers spécifiquement liés au VIH.

Un congrès régional va avoir lieu fin novembre ou début décembre à
Dakar. Pour la première fois, des spécialistes du cancer venant de pays
d’Afrique anglophone et francophone vont se réunir et discuter d’une
approche globale. Nul doute qu’ils appelleront à une généralisation de
l’accès à la radiothérapie sur le continent. Il faudrait alors investir
un milliard de dollar sur vingt ans. Une somme que les experts jugent
modique face aux enjeux.

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