Madagascar: L`igname, le tubercule aux vertus méconnues

5 octobre 20116min13740

Introduite par les premiers migrants, l’igname ou «oviala» a jadis poussé dans le cadre de l’agriculture sauvage. Elle faisait partie des aliments de base des Malgaches, mais ensuite abandonnée au profit du manioc. Aujourd’hui plusieurs entités oeuvrent pour sa promotion, compte tenu de sa richesse nutritionnelle.

Nouvelle perception, nouveau concept. Des organismes et des entités dont le programme SAHA sont actuellement convaincus que l’igname constitue un aliment de « du futur » pour Madagascar.

D’autant plus que le manioc est actuellement victime du virus Striure brune et que le prix du riz connaît une flambée ne permettant pas à une frange de la population de s’en approvisionner selon leurs besoins.

Pour la première fois, des journées spéciales « oviala » ont été organisées à Anosy qui a vu la participation de toutes les parties prenantes comme les producteurs et la Faculté des sciences de l’Université d’Antananarivo.

C’était une occasion pour ces dernières de promouvoir les bienfaits de cette plante à la population tananarivienne qui la connaît très peu, à travers la préparation de mets confectionné avec l’igname.

En effet, la culture est très limitée, elle se fait seulement sous forme de végéculture, au milieu d’autres plants dans les jachères. Aucune action n’a été entreprise par les autorités pour la promouvoir alors que la denrée recèle des éléments nutritifs.

Insuffisance en eau

Les producteurs ont, de leur côté, mentionné les obstacles qu’ils rencontrent dans la réalisation de la culture. «En 2004, nous avons domestiqué des espèces sauvages pour le lancement de la culture.

Grâce au projet Ny Tanintsika, nous avons pu adopter des techniques modernes et nous avons cultivé le Oviala aux environs du village. Nous n’avons pas de problèmes pour trouver des semences, par contre nous rencontrons des obstacles quand les eaux de pluie sont insuffisantes durant la période de plantation, entre novembre et décembre », témoigne Marcel Razafimandimby, un producteur de la région Haute Matsiatra. «La culture de l’igname nécessite une quantité d’eau assez importante », soutient ce dernier.

Face à ce problème, les producteurs demandent l’appui des partenaires pour les ravitailler en matériel surtout en pompes à eau. Néanmoins, les superficies cultivées se sont multipliées.

Dans la région Haute Matsiatra, la Communauté de base ou VOI (Vondron’ Olona Ifotony) a cultivé sur 50 ares. Cette superficie a doublé. 8000 à 10 000 pieds sont plantés sur un hectare. La production est utilisée en majorité pour l’autoconsommation des familles producteurs. Le reste est mis en vente à raison de 1000 ariary le kilo.

D’après les propos des producteurs en provenance de Brickaville, le rendement du « oviala » est plus important que celui du manioc et des patates. Il est de 20 à 40 tonnes à l’hectare, contre 3 à 15 tonnes et 3 à 10 tonnes à l’hectare pour les deux autres produits respectifs.

Autres vertus

Outre sa richesse en éléments nutritionnels, l’igname possède de multiples vertus dans le domaine sanitaire. Elle peut être utilisée pour soigner les maux d’estomac, les brûlures, éliminer les vers intestinaux.

Il existe des usages rituels qui utilisent le « oviala » dans le traitement des crises d’adolescence. Trois variétés sont toxiques et nécessitent des traitements avant toute consommation à savoir le « veoveo ou rangitrika », « antaly », « ofika ».

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