«
Les personnes âgées ou handicapées ont également droit à des mesures
spécifiques de protection en rapport avec leurs besoins physiques ou moraux. »
Cette
disposition de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples en son
Article 18, alinéa 4 et ratifiée par l’Etat de Côte d’Ivoire le 06 janvier 1992
démontre éloquemment l’attention particulière que devrait accorder nos
autorités à ces personnes vulnérables. Malheureusement, à en croire certains
membres du Groupement pour l’Insertion des Etudiants Handicapés Physiques de
Côte d’Ivoire (GIEHPCI), aucune mesure n’a été prise jusque là par les
autorités compétentes en vue d’assurer leur épanouissement intellectuel face à
cette rentrée académique placée pourtant sous le signe du Départ nouveau.
Ils n’ont pas trouvé d’autres moyens que les réseaux sociaux pour exprimer leur
consternation. Nous pouvons ainsi lire sur le mur facebook de Loukou Josué
Kouamé, membre du GIEHPCI :
«Que toutes les bonnes volontés d’ici et
d’ailleurs se joignent aux étudiants handicapés de côte d’ivoire pour résoudre
notre problème de logement car nous vous informons que les cours ont commencé
dans des UFR et que des handicapés étudiants ne sachant pas où dormir sont
obligés de rester à l’intérieur du pays pendant que leurs camardes font les
cours et même ceux qui ont un endroit où loger à Abidjan, leurs handicaps ne
leur permettent pas de prendre le transport en commun car les bus ici ne sont
pas adaptés à notre handicap.
Nous ne pouvons donc pas aller au cours mais aussi et surtout, le fait que les
taxis ne rentrent plus au campus, ha quel calvaire! Nous demandons au
gouvernement une mesure exceptionnelle de l’ouverture des cités pour les
handicapés. »
Konan Eric Kouassi, Président de la section campus de Cocody
renchérit en ces termes :
«
Oui, nous demandons au gouvernement de penser à nous car les cours ont commencé
dans des UFR et nous handicapés c’est un calvaire pour nous si les chambres des
cités sont encore fermées car le transport surtout les bus qui ne sont pas
adaptés à nos handicaps et aussi les taxis pour lesquels nous n’avons pas les
moyens ! Faites donc un geste pour nous car nous aussi, nous pouvons participer
au développement de la côte d’ivoire! » Avant de poursuivre :
à l’Universités Félix Houphouet Boigny et c’est le CALVERE de PLUS pour les
ETUDIANTS HANDICAPES, qui ont du mal à emprunter le Bus et qui ne savent pas où
vivre, chez qui vivre, à Abidjan, pour poursuivre leurs études!!
Fonctionnaires Handicapés de faire des Études Universitaires sont Fermées.
Monsieur le Ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique, s’il vous plait, permettez nous d’échapper à la douleur qui, si
elle perdure entrainerait des échecs et des abandons… le message doit être
entendu et ce, pour le bien des étudiants handicapés car si nous ne sommes pas
logés en résidence universitaire, alors c’est le chao et le désastre pour nous.
»
Dans le souci de permettre aux autorités d’agir avec célérité dans la
résolution de ce qui pourrait s’apparenter à une atteinte flagrante à leur
droit à l’éducation, ils menacent d’observer une grève de la faim dans les
jours à venir.
C’est le lieu de rappeler aux autorités qu’elles doivent mettre en œuvre
toutes les mesures idoines afin de donner vie aux instruments juridiques
internationaux ratifiés par l’Etat de Côte d’Ivoire et ce, pour le bonheur des
populations.
