L’imam de la mosquée de Saré Guilèle (périphérie nord de Tambacounda) a indiqué que seul un retour aux recommandations islamiques d’abstinence et de fidélité peut éradiquer le Sida et non les milliards dépensés par les Etats et les organismes internationaux depuis l’apparition de cette pandémie.
Dans son sermon de vendredi inspiré de l’actualité récente de la célébration mardi dernier de la journée mondiale de lutte contre le Sida, l’imam Wilane a soutenu, des chiffres à l’appui, que « seul un retour aux enseignements de l’islam peut tuer cette maladie ».
Il a indiqué que malgré les milliards injectés depuis 1981, la maladie avance et on ne lui a pas encore trouvé de vaccin. Quelque 33 millions de personnes sont atteintes de cette maladie à travers le monde, dont 25 million en Afrique subsaharienne, soit 2/3, a relevé l’imam.
Il a souligné que « tous les milliards injectés dans la lutte ne serviront à rien » sans un retour aux valeurs religieuses. Ces milliards profiteront plutôt à ceux s’activent autour de cette lutte.
« Dans notre pays, on nous fait croire que le Sida n’avance pas, mais c’est faux, car si en 1986, on était à un cas et on se retrouve aujourd’hui avec 80.000 cas, ça veut dire que ça avance », a-t-il noté, citant quelques régions particulièrement touchées.
« L’avancée du Sida en Afrique subsaharienne relève de la négligence », a-t-il dit.
Selon lui, le problème réside dans le fait que « pendant qu’on dépense de l’argent pour arrêter la pandémie on ouvre mille autres portes qui la favorisent ». Convoquant un adage wolof, il a lancé : « si une personne creuse et dix autres remblayent, on perd du temps, mais il n’y aura jamais de trou ».
A ce propos, il a énuméré une dizaine d’obstacles, dont la banalisation des préservatifs distribués qui, d’après lui, est une façon de « rendre licite une pratique interdite par la religion », la délivrance de cartes pour se livrer à la prostitution.
Il ajouté à cela la prolifération des campements touristiqus (à Tambacounda), le mode d’habillement des filles, ainsi que certaines lois qui font que les parents « n’osent plus prendre leurs responsabilités ».
L’homosexualité, notamment la légalisation du « mariage » entre hommes, qui a commencé dans certains pays européens et qui « rampe petit à petit vers nous », a aussi été évoquée.
Il a en outre déploré que c’est après avoir pris des décisions que les autorités demandent aux hommes religieux de s’impliquer.
Pour ce qui est de la lutte contre la stigmatisation, il l’a approuvée, tout insistant sur la nécessité d’inviter à l’abstinence comme « seul moyen » d’éradiquer cette maladie. Il a cependant relevé la possibilité d’attraper la maladie travers les objets tranchants.
Faisant références aux deux sources de l’islam, il a cité la sourate La lumière du Coran (verset 33) stipule à ce propos : « Que ceux qui n’ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu’à ce qu’Allah les enrichisse par Sa grâce » demande à ceux qui n’ont pas les moins de se marier de faire preuve de patience et demander Allah de les enrichir.
« S’y ajoute que le prophète (PSL) a recommandé aux jeunes qui ont atteint l’âge mûr de se marier, et s’ils n’en ont pas les moyens, de jeûner certains jours de la semaine, afin d’atténuer leur envie.
La fornication (rapports sexuels avant mariage) et l’adultère sont des péchés majeurs, a-t-il souligné.
« Ça ne plaira pas à certains, mais notre problème dans ce pays, c’est qu’on se dit tous croyants, mais on ne pratique pas notre religion. Ceux qui essayent de pratiquer sont traités d’intégristes », a-t-il déploré, relevant que les médiats étrangers participent à leur coller cette image.