Le développement de la médecine de transplantation a nécessité la mise au point de nouvelles techniques chirurgicales, notamment en matière d’anesthésie et d’antisepsie (lutte contre les bactéries dans la région opérée). La transplantation d’organes supposait parallèlement la faculté de relier tous les vaisseaux des greffons à ceux de l’organisme receveur.
Le Français Alexis Carrel a mis au point, en collaboration avec Charles Guthrie, une méthode de chirurgie vasculaire qui lui valut le prix Nobel en 1912. Carrel a décrit cette technique pour la première fois dans une revue scientifique en 1902 et a effectué toute une série d’interventions à titre expérimental sur des animaux. Excepté une greffe pratiquée sur un chien avec ses propres organes, tous ces essais se sont soldés par des échecs à la suite de réactions de rejet.
Une autre nouveauté chirurgicale a conduit à la réussite de la première transplantation complète de l’histoire de la médecine : la transplantation de la cornée. En 1905, l’ophtalmologue autrichien Eduard Zirm a réalisé une greffe de cornée sur un ouvrier rendu aveugle lors d’un accident avec de la chaux vive en utilisant la cornée d’un enfant décédé de 11 ans. Même après guérison, la cornée ne s’est pas opacifiée. Quelques heures après l’opération, le patient avait retrouvé la vue et l’a conservée jusqu’à la fin de ses jours. La méthode chirurgicale développée par Zirm est aujourd’hui encore à la base du traitement des lésions de la cornée.Office fédéral de la santé publique (OFSP)
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Le médecin Alexis Carrel, prix Nobel 1912
