Les centres de consultation des quatre Centres hospitaliers et universitaires (CHU) du Maroc ne fonctionneront pas à partir d’aujourd’hui jusqu’au vendredi prochain.
La raison : les médecins internes et résidents seront en grève pour réclamer d’une part, le versement de leurs salaires des dix derniers mois pour les premiers et des huit derniers mois pour les seconds et d’autre part, dénoncer l’insécurité qui règne au sein des établissements hospitaliers.
Les protestataires demandent également une couverture médicale, le versement d’une indemnité de garde ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail
Selon le président de l’Association des médecins résidents du Centre hospitalier et universitaire Ibn Rochd de Casablanca, Salahdine El Gachbour, ses pairs ne disposent pas de l’équipement en matériel médical à même de permettre aux praticiens de faire face à leurs obligations.
De même, nous a-t-il précisé, il leur est interdit de recommander aux patients de consulter le privé pour faire des analyses, radio et autres prestations qu’ils ne peuvent recevoir faute de matériel adéquat et fonctionnel au sein des établissements hospitaliers publics, et ce conformément à une circulaire de l’ancienne ministre Yasmina Baddou.
De plus, ajoute-t-il, pareille décision ferait planer la suspicion sur les médecins parce que leurs patients croiraient qu’ils ont des intérêts au sein du secteur privé.
Les médecins internes et résidents ont par ailleurs, décidé de boycotter les examens d’accès à la Fonction publique et revendiquent leur intégration directe, refusant ainsi de se conformer aux dispositions prises par le nouveau gouvernement.
Dans ce sens, ils exigent l’intégration des médecins résidents dans la Fonction publique dès la première année d’études de spécialisation, au lieu de la troisième comme cela se fait actuellement.
Ils brandissent également la menace d’accentuer les formes de protestation si le statu quo actuel persiste.