À l’issue des travaux organisés les 14 et 15 juillet derniers, au siège de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), les autorités sanitaires, en collaboration avec leurs homologues des finances, ont proposé un ensemble d’actions à mener en vue d’un meilleur financement de la santé en Côte d’Ivoire. Ces propositions s’inscrivent entre autres, au niveau de la mobilisation des ressources.
Afin de rester fidèle à l’engagement pris à Abuja en 2001, et qui consiste pour les Etats à consacrer 15% de leurs budgets à la Santé, les participants proposent au gouvernement ivoirien d’accroître la part allouée à la santé dans le budget global. La part actuelle de la santé étant environ d’un peu plus de 4%.
Il est également question de réviser les critères d’allocation des ressources aux établissements sanitaires. Et également de mettre en place des mécanismes innovants afin de mobiliser davantage de ressources locales, notamment les taxes aéroportuaires, la taxe sur les téléphones mobiles, les taxes sur l’alcool et le tabac, etc. Ce, à l’exemple du Gabon qui a imposé sur l’achat des téléphones mobiles sur son territoire, une taxe reversée au budget de la Santé.
Pour mieux contribuer au financement du secteur de la santé, les experts préconisent, outre l’amélioration du taux de recouvrement des impôts, de prendre les dispositions nécessaires en vue d’atteindre le point d’achèvement. Afin de bénéficier de la remise de la dette publique pour contribuer au financement du secteur de la santé. Cela passe par la promotion de mécanismes de prépaiement et la mise en commun des fonds collectés. Ce qui réduit le paiement direct de plus en plus difficile pour les populations.
Bien évidemment, ont-ils conclu, la bonne réalisation de ces actions nécessite la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel adéquat pour les assurances et mutuelles de santé.
Source: Fratmatinfo
