Général - Catégorie d'Articles - Urgences - Parce que la santé est primordiale!

admin25 septembre 2007
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2min2330

Le directeur général de la Société de développement des forêts (Sodefor), le docteur Venance N’Guettia Kouadio, était récemment au centre de gestion de Daloa. La redynamisation des agents pour la sauvegarde de la forêt ivoirienne était au menu de cette tournée qui l’a conduit successivement à Agboville et Abengourou.
M. Oussou Kouamé, directeur du centre, dans son introduction, a placé un grand espoir dans la visite du directeur général eu égard au climat de suspicions et méfiance qui y prévalait depuis quelques temps. Il en a profité pour lui soumettre quelques doléances, notamment l’acquisition de matériel roulant et d’outils informatiques. Le porte- parole des agents, M. Kouassi Kouamé, a certes reconnu les efforts déjà consentis par le directeur général mais il a souhaité une amélioration des conditions de travail. Ce sont entre autres, le paiement de primes exceptionnelles aux agents en zones dites dangereuses, la révision à la hausse des primes de logements et la libération de leur camarade détenu à la maison d’arrêt de Bouafflé,. Le directeur général de la Sodefor qui a salué l’unité retrouvée des trois syndicats de la société, a exhorté les agents au travail. «De nombreux problèmes tels que la disparition de la forêt, la dégradation de l’image de la Sodefor minent la société. C’est pourquoi je vous demande de taire vos différends pour être les premiers partenaires de la regénération de la forêt ivoirienne», a-t-il souhaité. Le centre de Daloa gère environ 300 mille hectares de forêt. Depuis le début de cette année, 200 hectares de forêt ont été reboisés.


Source: fraternité Matin

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admin25 septembre 2007
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M. Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, a publiquement exprimé son satisfecit à M. Désiré-Noël Laurent Dallo pour son travail ‘’excellent’’ à la tête du Port Autonome de San Pedro. C’était vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du nouveau marché aux poissons du PASP.
Selon M. Patrick Achi, le directeur général du PASP a été nommé au moment où cette structure traversait des moments difficiles. «Dans un laps de temps record, il a réussi à ramener un environnement calme et propice au travail. Mieux en lieu et place des lettres de protestations que je recevais régulièrement des clients, ce sont aujourd’hui des notes de félicitations des partenaires que je reçois», a révélé le ministre des Infrastructures économiques.
C’est donc pour la qualité du travail réalisé en si peu de temps pour mettre en œuvre la nouvelle mission du PASP qu’il a tenu à lui réaffirmer son soutien ferme et à son équipe.
En effet, la nouvelle vision définie par le bilan-diagnostic du fonctionnement du Port réalisé en 2002 veut faire du Port de San Pedro, une structure moderne «outil de développement de la Côte d’Ivoire et moteur de l’intégration régionale».
C’est pourquoi, l’autorité portuaire a entrepris de réaliser des travaux de réfection complète des terre-pleins sous douane (10 ha à paver) et des voies d’accès au port (4,621 Km à bitumer) pour un coût d’environ 5,3 milliards de Fcfa. Ainsi que l’actualisation du plan de développement du Port adopté en 1978.
La première phase d’exécution de ce plan est la construction d’un terminal à conteneurs. Un projet d’acquisition de grues mobiles est actuellement en cours.
Le Port de San Pedro a été mis en service le 04 mai 1971. Son trafic, constitué de plus de 90% de bois en grumes à l’ouverture, s’est diversifié avec le développement des plantations agro-industrielles de l’hinterland, l’implantation des usines de transformation du bois, de conditionnement de café-cacao, d’une industrie légère (minoterie, cimenterie), etc.
De 850 000 tonnes en 1972, le trafic est passé à plus de 1,5 million de tonnes en 1980. Cette croissance a été freinée par la crise économique de 1980. Le trafic stagne aujourd’hui autour de 1,2 million de tonnes.
Le PASP réalise plus de 10% du trafic maritime de la Côte d’Ivoire qui a permis la réalisation de 17% des recettes douanières en 2004. Le PASP est aujourd’hui le premier port mondial d’exportation de cacao.


Source: Fraternité Matin

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admin24 septembre 2007
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2min2140

ABIDJAN — Le gouvernement ivoirien a décidé de supprimer les salaires de septembre des médecins grévistes ayant paralysé le service médical public pendant une dizaine de jours « sans service minimum », a-t-on appris samedi de source officielle.


Le gouvernement a décidé de « la suppression du salaire au titre du mois de septembre » à tous les membres du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire ( SYNACASS-CI), organisateur de cette grève, selon un communiqué du Conseil des ministres rendu public samedi.


Au titre des sanctions pécuniaires, le Conseil des ministres a également décidé d' »une réduction du salaire dans la proportion de 15 jours pour les cadres supérieurs de la santé ainsi que pour les stagiaires ayant observé un arrêt de travail sans service minimum ».


« Les sommes ainsi prélevées seront reversées à l’Hôpital militaire d’Abidjan et destinées à renforcer les capacités opérationnelles de cet établissement », a expliqué le communiqué.


Les médecins, pharmaciens, chirurgiens, dentistes et vétérinaires en Côte d’Ivoire ont procédé, à partir du 4 septembre, à une grève illimité d’envergure pour revendiquer une nouvelle grille de salaire revalorisée.


Le gouvernement ivoirien, de son côté, a dénoncé cette grève  » illégale exposant les médecins grévistes à des sanctions disciplinaires sans préjudice à des poursuites pénales ».


Source: Xinhuanet

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admin22 septembre 2007
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Le marché de la sécurisation des réseaux se porte bien en Europe, notamment son segment des logiciels antivirus. Celui-ci devrait ainsi générer plus de la moitié des revenus du marché en 2007, qui pèsera dans sa totalité 2,4 milliards d’euros, selon des prévisions de l’institut d’études Gartner. Ce sont surtout les logiciels pour le grand public qui tireront le secteur avec une croissance importante par rapport à 2006, indique Ruggero Contu, analyste en chef chez Gartner. L’Europe mène la danse pour toute la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), dont la croissance annuelle devrait être de 9,6 % jusqu’en 2011. A cette date, son chiffre d’affaires pourrait s’élever à 3,5 milliards d’euros.


Un marché qui se consolide Chez les utilisateurs professionnels, des tendances se confirment : les entreprises et organisations deviennent exigeantes et avisées dans leurs choix de produits de sécurité, recourant de plus en plus à des phases d’évaluation. Elles veulent aussi réduire leur nombre de fournisseurs, afin d’être assurées de la compatibilité entre leurs logiciels.


Afin de répondre à ces besoins, les grands constructeurs – IBM, Computer Associates, BMC Software et Hewlett-Packard -, se sont lancés dans la sécurité. Ils proposent, par exemple, des solutions de gestion des identités et points d’accès. D’autres plus généralistes – notamment Microsoft, Oracle et Novell – ont renforcé leur présence sur ce marché grâce à des acquisitions.


Cette consolidation concerne aussi les spécialistes, constate Gartner, comme Symantec qui s’est uni à Veritas, spécialiste du stockage de données. Une fusion qui a ouvert Symantec à d’autres domaines informatiques, davantage liés à l’administration. Par ailleurs, des fournisseurs de logiciels de sécurité réseau s’associent à des constructeurs pour proposer une offre commune au lieu de logiciels séparés. De quoi faire face à la concurrence des nouveaux venus sur le secteur.


Pour en savoir plus : Acquisitions en série dans l’informatique professionnelle Sécurité: la bêta de Windows Live OneCare 2.0 en piste Intel et Symantec vont codévelopper des puces sécurisées Microsoft et Cisco s’entendent sur la compatibilité de leurs produits Symantec rachète bien Veritas pour 13,5 milliards de dollars


Source: yahoo.news

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admin22 septembre 2007
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“(…) Le champ de la commande publique soumise aux procédures des marchés publics, l’organisation institutionnelle et le rôle des acteurs, les règles et procédures ont été profondément reformés pour mieux contribuer à la pratique de la bonne gouvernance économique et financière.


En effet, l’importance des flux financiers qu’engendrent les marchés publics représentaient en 2006, année de crise et de restriction budgétaire, 122 milliards de Fcfa soit 1,3% de PIB, ce qui implique qu’une sécurité optimale les entoure et les encadre. Cela participe en outre de l’assainissement de l’environnement des affaires, où l’Etat a un rôle prépondérant, en matière de stimulation du secteur privé à la concurrence et à la compétitivité ».


 Représentant Charles Diby Koffi, ministre de l’Economique et des finances, Ahoutou Koffi, dir.cab, a livré ce message aux participants au séminaire sur « La gestion des marchés publics par les ministères techniques : rôles et responsabilités des DAAF ». Ainsi les DAAF et points focaux doivent respecter scrupuleusement : le libre accès à la commande publique ; l’égalité de traitement des candidats ; la transparence des procédures, l’obligation de rendre compte des actes de gestion. Concernant le nouveau code en application depuis le 1er avril 2006, le directeur des marchés publics, Ebrottié Yomanfo, a demandé aux séminaristes de se l’approprier. Il a salué les efforts du ministre Diby.
Jacques Gnamké, conseiller municipal, a souhaité, au nom du député maire Moulod Jean Michel, la bienvenue aux séminaristes dont les travaux s’achèvent le vendredi.


Source: Le Nouneau Reveil

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admin21 septembre 2007
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Pour les uns, « changer les règles, c’est risquer de faire éclater le système », pour les autres, une réforme-même du système permettrait d’encaisser en temps réel les pertes de compétitivité, évitant ainsi que l’on attende des décennies pour recourir à une dévaluation massive. En attendant, c’est toujours le statu quo. On l’aura compris, le système monétaire en vigueur dans la zone CFA basé sur la parité fixe du franc CFA à l’Euro, la monnaie européenne, en inquiète plus d’un à la faveur de son actualité brûlante.


Mercredi 19 septembre 2007, la monnaie européenne a atteint un nouveau record absolu face au billet vert qui a perdu près de 40% de sa valeur, à 1,3879 dollar, dépassant son précédent plus haut de 1,3852 dollar qui datait du 24 juillet. Hier jeudi, voilà que l’Euro a frôlé la barre de 1,41 dollar. La surélévation constatée depuis quelques années maintenant de la monnaie européenne entraînant de facto celle du franc CFA, le taux de change fixe entre le CFA et l’euro présente un inconvénient majeur : le CFA a tendance à s’apprécier artificiellement vis-à-vis des grandes devises. Ceci suscite dès lors un commentaire : « ce n’est pas bon pour les affaires ! ». Les affaires pour qui ? pour les pays de la zone franc, pardi. Parmi eux, le Sénégal où, dans les milieux économiques, on a toujours craint un Euro fort en dépit de la garantie de convertibilité du franc CFA dans toutes les monnaies étrangères que son arrimage à la monnaie européenne lui confère.


Il se trouve que la compétitivité des produits de la zone CFA est au niveau le plus bas, depuis des années, du fait de la surélévation de l’Euro. La situation est telle, que des rumeurs et autres appréhensions d’une deuxième dévaluation du franc CFA viennent alimenter le débat. Celui-ci est d’autant plus intéressant qu’il est apparu que ce n’est pas une énième dévaluation qui va régler le problème. La question est jusqu’à quel niveau peut-on dévaluer une monnaie, quand on sait que le franc CFA a déjà perdu 50% de sa valeur lors d’une première dévaluation opérée en 1994, qui ruina les fonctionnaires même si elle permit aux économies de la zone de sortir de la récession ?


La solution, dans le contexte actuel, semble donc être dans une réforme du système monétaire qui reviendrait à indexer le franc CFA à un panier de devises internationales. En somme, un système de flexibilité monétaire plutôt qu’une parité fixe, comme c’est le cas du franc CFA. Un tel système permettrait d’encaisser en temps réel les pertes de compétitivité de nos économies.


On a souvent évoqué les avantages, certains, d’un régime de change fixe et à travers l’arrimage du CFA à l’Euro, on peut rappeler que cela a, entre autres, permis de contrôler l’inflation, en plus du fait qu’à la faveur de ce cordon ombilical, la France apporte un soutien budgétaire aux pays de la zone en cas de crise budgétaire majeure. Cependant, cela pose également le problème des inconvénients d’un système de changes fixes. A ce niveau, il convient de préciser d’abord que dans un régime de changes fixes, il n’est pas exclu de rattacher la monnaie domestique à un panier de devises. Le problème principal, ici, c’est donc bien le caractère figé de la parité. Les politiques monétaires des pays concernés comme le Sénégal sont moins libres ; les réserves internationales de devises du pays doivent être importantes ; les politiques de rééquilibrage des balances des paiements s’appuient sur des pratiques nationales inflationnistes ou déflationnistes, affectant la politique de tarification dans ce pays ; les taux de change peuvent être maintenus à des niveaux incompatibles avec la situation économique et amener l’Etat à une crise financière comparable à celle que les pays asiatiques ont connue en 1997.


A contrario, dans un régime de changes flexibles qui, il faut bien le souligner n’est pas dénué d’inconvénients parmi lesquels une volatilité plus grande des cours de change qui peut avoir une influence négative sur le commerce international ; la devise du pays peut inspirer moins confiance qu’une devise à taux de changes fixes, etc… il est permis un ajustement plus rapide aux chocs externes puisque l’ajustement est constant ; les politiques monétaire et fiscale des pays peuvent être plus flexibles ; les Banques Centrales n’ont plus besoin de conserver des réserves importantes de devises pour défendre le cours de la monnaie. Dans un système de change à taux de change flexibles, les taux de change fluctuent librement en fonction du libre jeu de l’offre et de la demande ou, à tout le moins, ils fluctuent dans les limites de marges fort larges. Les banques centrales peuvent en effet être amenées à intervenir dans le cadre de fluctuations trop importantes. Aussi, l’inconvénient majeur d’un tel système c’est qu’il n’entraîne pas forcément une certaine discipline dans les politiques internes appliquées par les gouvernements.


Ce qui revient à dire que,si une réforme du système monétaire de la zone franc qui regroupe 14 pays africains autour de deux banques centrales – BEAC (Afrique centrale) et BCEAO (Afrique de l’Ouest) – sous la tutelle de la France, se pose avec acuité à travers une section du cordon ombilical qui lie la France à la zone à travers la monnaie CFA, il demeure que ces pays ne peuvent échapper au fait qu’une monnaie ne peut assurer à elle seule le développement qui dépend surtout de la bonne gouvernance et d’une gestion économique de qualité.


Toujours est-il que, dans le contexte actuel, les exportations des pays de la zone franc s’abîment puisque les produits provenant de la zone CFA sont 40 % plus chers. Conjuguez cette hausse de prix avec les subventions astronomiques versées aux agriculteurs des pays riches, et ce sont des millions de ruraux de la zone CFA qui sont en danger. Dans l’équation de la croissance, l’exportation apparaît ainsi comme une variable si importante que les pays riches ont créé des banques pour appuyer les leurs.


Par ailleurs, les importations, qui favorisent le chômage dans la zone CFA en contribuant au marché de l’emploi des concurrents, augmentent considérablement et bien plus que les exportaions. Les marchés sont inondés par ces produits moins chers, et puisque tout d’un coup tous les importateurs veulent ces produits dans notre marché, la demande pour la production monte et de facto des emplois considérables sont créés dans les pays asiatiques, par exemple, au lieu du Sénégal.


Source: Sud quotidien

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admin21 septembre 2007
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2min2020

ABIDJAN — L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) célèbre, vendredi à Abidjan, la journée internationale de la paix, en organisant une table ronde sur le thème « la Paix, condition du développement en Côte d’Ivoire », a-t- on appris jeudi auprès de la mission onusienne.


La célébration de la journée internationale de la paix intervient deux jours après le 5e anniversaire d’un coup d’Etat raté en Côte d’Ivoire (19 septembre 2002), qui a vu la division en deux du pays, dont la moitié nord contrôlé par la rébellion des Forces nouvelles (FN).


Le pays connaît actuellement une période de normalisation de la vie sociopolitique, grâce à l’accord de Ouagadougou qui a consacré la réunification du pays par la mise en place du Centre de commandement intégré (CCI) et la cérémonie de la Flamme de la paix.


Instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1981, la journée internationale de la paix est célébrée le 21 septembre de chaque année.


Source: Xinhuanet

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admin20 septembre 2007
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Les commissions d’affectation en 6ème, 2nde et des élèves de l’enseignement technique ainsi que celle de renouvellement et d’attribution de bourses pour la session 2007, siègent à Yamousssoukro. Dans quinze jours, elles pourraient rendre leurs résultats. Les deux responsables de l’orientation, Kouassi Noël de l’Education nationale et Tuo Nalogo de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, travaillent en symbiose.
Comme l’a noté Kouassi Noël de la DOB, un logiciel spécial a été conçu pour effectuer un travail automatique, pour éviter les manipulations à grande échelle et les interventions personnelles ainsi que les cas individuels. Pour sa part, Tuo Nalogo de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle s’est réjoui de cette harmonisation de leur mission, puis a révélé que cette année, ce sont plus de 10000 élèves de seconde qui seront orientés dans l’Enseignement technique et professionnel, contre 6700 l’année scolaire dernière. Mme Essis Tomé Hortense, Directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, a regretté que la barre d’affectation soit fixée à 110 points, alors même qu’à partir de 85 à 90 points, un enfant est apte à aller au collège. Une situation qu’elle justifie. Cette année, ce sont 130398 enfants sur 233184 qui iront au collège, soit 72 enfants au maximum par classe. Quant à l’orientation en 2nde, les moyennes, a-t-elle indiqué, seront connues sous peu.


Source: fraternité matin

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admin20 septembre 2007
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23min6190

Abidjan, la perle des lagunes, est la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Impressionnante, elle l’est surtout pour l’Ivoirien ou tout visiteur qui met les pieds pour la première fois dans cette métropole de près de 5 millions d’habitants. Ses larges avenues, ses gratte-ciel et ses villas de luxe, lui donnent l’allure des grandes villes du monde. Mais il faut parcourir les quartiers populaires pour découvrir une autre facette, disons, la face hideuse d’Abidjan. Adjamé, Attécoubé, Yopougon, Treichville, Port-Bouët, Koumassi, Cocody quelques communes de cette grande ville, étalent ainsi à flancs de collines des bidonvilles. Chacun avec sa particularité, ses réalités et sa configuration. Eau, électricité, voirie et équipements sanitaires et scolaires sont presqu’inexistants. Les populations sont livrées à elles-mêmes, et certaines données estiment à 1032000 le nombre de personnes qui vivent dans ces quartiers sous-intégrés, soit 53% de la population abidjanaise. Des chiffres qui font peur quand on sait que cette étude réalisée par le ministère de la Construction et de l’Urbanisme date de 1992 et qu’elle n’est pas actualisée… La plupart de ces bidonvilles tous surpeuplés, sont composés de constructions ad hoc faites de planches de bois et de bâches de plastique. Ces quartiers sont habités majoritairement par un mélange d’Ivoiriens, d’immigrés ouest-africains et d’Afrique centrale (RDC, Congo, Camerounais) ainsi que de réfugiés Sierra-Leonais et Libériens. Ces immigrés vivent en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années si ce n’est des générations, si l’on en croit un rapport de Human Rights Watch, publié en 2003.


« Colombie » : lieu de transit pour les bandits


Il est huit heures, ce 18 août 2007. Nous sommes à « Colombie », un bidonville situé dans la commune de Cocody, plus précisément entre le Zoo d’Abidjan et les Deux-Plateaux. Un rassemblement attire notre attention : des femmes, cuvettes sur la tête, font le rang pour se ravitailler en eau potable au seul point installé par la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI) depuis mars 2007. Aucune habitation ne possède de compteur domestique. Idem pour l’électricité. Alors qu’à quelques mètres seulement, c’est l’abondance dans le quartier résidentiel. Assis dernière un bureau de fortune, Bégui Gnahoré, la quarantaine au moins, suit de très près les mouvements des femmes. C’est lui le Monsieur Sécurité du quartier, parce que gérant un comité d’auto-défense. A la tête d’une quinzaine de jeunes gens, Bégui a en charge la sécurité des biens et des personnes, de jour comme de nuit. Un dispositif dissuasif pour permettre aux populations de vivre dans la quiétude, malgré la précarité de leurs conditions de vie. Dans les fichiers de la police nationale, Colombie est présenté comme l’un des bastions de la pègre abidjanaise. Et Bégui ne le nie pas. « On nous accusait de servir de refuge aux voleurs. C’est pourquoi nous nous sommes organisés pour sécuriser le quartier », explique-t-il, avec beaucoup de satisfaction. « Ce quartier, poursuit-il, est en fait un lieu de transit pour les bandits. Le manque d’éclairage public leur est très favorable, une fois la nuit tombée. Lorsqu’ils commettent des vols aux Deux-Plateaux ou ailleurs à Cocody, ils se dirigent vers Colombie pour pouvoir échapper à la police ». D’ailleurs, certains habitants révèlent que les bandits formaient un véritable cordon autour de Colombie pour pouvoir agresser les passants. « C’était l’enfer ici », témoigne dame A.B., une des victimes de ces agressions. Détruit en 2002 par les autorité ivoiriennes, Colombie est né de ses cendres, comme une hydre de Lerne. « Certains habitants sont partis ailleurs, mais, nous avons décidé de rester sur place, parce que ne sachant où aller. Nous avons dormi au dehors pendant de nombreux mois. Nous avons par la suite reconstruit nos baraques. Nous avons beaucoup souffert. C’est de-là qu’est venu de nom de Colombie, c’est-à-dire le désespoir de ceux qui étaient délaissés après le déguerpissement », explique Bégui. A Colombie, la terre appartient pourtant aux Ebrié. Pour toute construction de baraques, il faut leur accord, moyennant un apport financier. Mais le manque d’éclairage public menace gravement la sécurité des habitants du quartier. L’école publique la plus proche se trouve à 2 Km du quartier. Une distance qui n’encourage pas certains parents à scolariser leurs enfants, si ce sont ces derniers eux-mêmes qui abandonnent l’école au cours de l’année. « On nous a oubliés », se plaint Bégui. La drogue, on en consomme et on en commercialise dans ce bidonville. La police est toujours aux trousses des dealers. Des fumoirs sont chaque semaine visités et détruits par la police anti-drogue, mais à dire vrai sans grand effet. « Nous sommes délaissés. La seule activité qui s’offre à nous, c’est de vendre la drogue. C’est ici que tout Cocody vient se ravitailler. La police n’y peut rien », a révélé un habitant du quartier, sous couvert de l’anonymat.


1,62 tonne de chanvre indien saisi à Gobelet


26 août : cap sur « Gobelet », un autre bidonville au nom évocateur toujours dans la commune de Cocody, plus précisément entre les quartiers huppés de Deux-Plateaux, Attoban et Riviera II. « Gobelet » du fait de sa forme ovale et creuse, qui rappelle celle du récipient du même nom, est un quartier précaire situé dans un ravin. Aucune voie d’accès. Seuls quelques couloirs entre les baraques servent de passage aux habitants qui vivent dans une puanteur totale. Un égout à ciel ouvert à proximité duquel des commerçants sont installés, traverse ce ravin. Bien que les habitants de Gobelet bénéficient de l’eau courante et de l’électricité, leur distribution se fait par des revendeurs, en toute illégalité. Gobelet rime également avec la drogue. Pour preuve, c’est dans ce bidonville qu’a été saisie, le 5 septembre dernier, une importante quantité de drogue estimée à 1,62 tonne de chanvre indien. Cette grosse prise opérée par des éléments de la douane lève un coin de voile sur le danger réel que représentent la plupart des bidonvilles d’Abidjan. « Chaque nuit, une espèce d’odeur acre envahit tous les couloirs. On me dit que c’est l’odeur de la drogue. Mais moi, je n’en sais rien du tout », témoigne Ouédraogo A., la vingtaine révolue, de nationalité burkinabé. Les langues se délient difficilement d’ailleurs sur l’existence de ce phénomène délictueux. « La police fait beaucoup d’incursions ici à cause des étrangers qui n’ont pas de pièces d’identité », affirme Traoré Mamadou, chef d’un sous quartier de Gobelet. Si les normes en matière d’urbanisme étaient respectées en Côte d’Ivoire, ce quartier précaire n’existerait pas, parce que « Gobelet est un domaine d’Etat considéré comme un lot de déverse ». Malgré la pression des autorités ivoiriennes, les habitants sont restés sur place, après leur déguerpissement de l’espace qu’occupent les locaux de l’Ecole nationale de police. « Nous ne pouvons plus aller quelque part », soutient un chef béninois. Une personne dont tous les enfants sont nés à Gobelet. « Mes enfants ne vont pas à l’école parce qu’il n’y en a pas », poursuit-il. « Ici, c’est plutôt l’école buissonnière », confirme M. Traoré.


Treichville : pas d’école pour les enfants Dans la commune de Treichville, la réalité est tout autre. Les populations d’un bidonville nommé Kouassi-Le-Noir ou Hino(l’appellation la plus connue) sont confrontées à deux problèmes majeurs : l’éducation et la santé. Créé dans les années 70 par des pêcheurs ghanéens, ce quartier de près de 6300 habitants, construit entre le canal de Vridi et la lagune ébrié, occupe un domaine dont de nombreuses entreprises réclament la paternité. Une précarité qui hante beaucoup la population. « A tout moment, on peut nous chasser », s’inquiète Boni Cyriaque, président du Conseil de gestion du quartier depuis 1999. « Au lendemain de la crise de 2002, il avait été question de détruire ce quartier précaire. Mais nous nous sommes opposés. Mais il faut aujourd’hui passer à une autre phase. Après concertation avec les populations, nous devons déterminer la vocation de ce quartier et nous donner les moyens pour le refaire complètement », explique M. Amichia François, maire de cette commune. Les habitants de Hino vivent un véritable calvaire. Les toilettes sont constituées de baraques en bois construites sur la lagune. Une eau qui sert également à faire la lessive, la vaisselle, et peut être la cuisine. L’absence d’école publique et de centre de santé créé beaucoup de désagréments aux populations. Certains habitants rencontrés soutiennent d’ailleurs que la majorité des enfants ne vont pas à l’école, et que les femmes enceintes n’arrivent pas non plus à suivre les soins prénataux. Bien que le Centre hospitalier universitaire(CHU) soit situé à moins d’un kilomètre de leur lieu d’habitation, la cherté des soins exclut d’office les habitants de ce quartier majoritairement démunis. « Quel sera l’avenir pour tous ces enfants qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école ? Ils seront tous des délinquants », s’inquiète le président du Conseil de gestion dudit quartier. « Le maire est vraiment impuissant parce que cet espace n’appartient pas à la commune. Il ne peut donc rien entreprendre », avoue M. Boni. Toutefois, les habitants de Hino bénéficient chaque année d’un soutien financier de la municipalité pour la scolarisation des enfants. En effet, la mairie alloue une enveloppe de un million de francs CFA pour la prise en charge scolaire des élèves. « C’est un véritable soulagement parce que nous souffrons dans ce quartier. Mais ce serait encore plus satisfaisant si les autorités acceptaient de doter ce quartier d’une école publique », déclare Boni Cyriaque. A Hino, la plupart des habitants travaillent au port d’Abidjan situé dans la même commune. « Ce que nous percevons ne peut pas nous permettre d’habiter loin de notre lieu de travail. C’est ce qui explique notre présence dans ce quartier qui ressemble beaucoup plus à un campement », nous dit A. Michel, docker au port depuis une vingtaine d’années.


Fréquence des conflits fonciers


Si les habitants de Hino vivent dans la psychose d’un éventuel déguerpissement, ce n’est plus le cas pour ceux de Grand Campement et Zoé Brunot, deux quartiers de la commune de Koumassi. Ici, tout est viabilisé. Pour ce qui est de Zoé Brunot, les baraques sont de plus en plus rares. Et certains habitants témoignent que l’insécurité a commencé à reculer. « L’électrification du quartier, ainsi que la disparition des taudis moins chers ont fait partir tous ces voyous qui avaient trouvé refuge ici », se soulage dame Marcelline. Ce site autrefois marécageux devient de plus en plus habitable. Sur 550 propriétaires de lots, 332 personnes ont effectivement reçu leurs lettres d’attribution. « Il nous faut donc repousser la lagune pour pouvoir satisfaire tous les besoins », nous explique Aka Nianzouki, président du Comité d’appui à la restructuration(CAR) du quartier Zoé Brunot. Une opération qui a effectivement débuté pour s’interrompre quelques mois plus tard à cause des divergences entre les habitants et un promoteur. Aujourd’hui, les membres du bureau et une frange de la population sont à couteaux tirés sur fond de litiges fonciers. En témoigne la bagarre qui a éclaté entre le président du CAR et Sana Salif, de nationalité burkinabé, au lendemain de notre passage. Las d’attendre, ce dernier réclamait ses 200 mille francs, (200.000 F Cfa) une somme initialement versée pour être propriétaire d’un lot. « Il n’est pas le seul dans cette situation. Les gens pensent que nous avons détourné leur argent. En réalité, il n’y a plus d’espace disponible », se défend M. Aka Nianzouki.


Prostitution : source d’insécurité


Les bidonvilles d’Abidjan sont généralement des destinations privilégiées pour les prostituées. Et le quartier Yaoséhi, dans la commune de Yopougon, a une très forte réputation dans ce domaine. Pour nous en convaincre, nous y avons passé près de trois heures, un samedi nuit. A l’entrée principale de ce bidonville, on trouve un lieu de gastronomie à ciel ouvert, avec tous les risques de contamination. Juste à côté, un hôtel au devant duquel de jeunes filles vêtues de mini-jupes, n’hésitent pas à héler tout passant. « Ces filles que vous voyez sont des Ivoiriennes. Une fois la nuit tombée, elles envahissent ce quartier où elles livrent en cachette leur corps pour de l’argent. Et leur présence attire beaucoup les bandits. Nous sommes vraiment en insécurité », affirme K. N. Claver, étudiant en maîtrise de géographie, à l’université de Cocody. « Quelquefois, ces prostituées agressent et dépouillent leurs clients avec la complicité des bandits à qui elles servent d’indicateurs »,précise-t-il. D’ailleurs la forte présence de groupes de jeunes garçons tapis dans la pénombre autour des hôtels de fortune, conforte cette hypothèse. En entrant beaucoup plus en profondeur dans le quartier, l’on peut apercevoir que d’autres prostituées aux accents anglophone et autres patois de la sous-région, défilent dans des couloirs à la recherche d’un éventuel client. « Ce sont des Nigérianes, et elles travaillent pour des femmes à qui elles donnent une partie de l’argent qu’elles engrangent », révèle une source anonyme. Et le témoignage de l’une d’entre elles, confirme l’existence d’un réseau de proxénètes bien organisé : « On m’a proposée depuis le Nigéria de me faire partir aux Etats-Unis une fois arrivée en Côte d’Ivoire. Mais depuis, je suis ici ». Son regard lointain après ses propos, achève de convaincre sur la trop grande désillusion qu’elle vient de vivre et qui l’a fait échouer dans un bidonville ivoirien.


A qui la faute ?


« Le phénomène des bidonvilles est une véritable pathologie urbaine », juge M. Diakité Oumarou, urbaniste aménageur, chef de mission au Bureau National d’étude technique et de développement(BNETD). « C’est parce qu’on n’a pas été capable de donner du logement à la fois décent et à la hauteur de la bourse de certaines populations que les bidonvilles se sont développés à Abidjan », soutient-il. « Mais le meilleur médicament, c’est la prévention. Il faut prendre toutes les dispositions pour que la ville soit mieux organisée. Il faut aussi que Abidjan ne devienne plus la seule destination des populations », propose-t-il. Pour solutionner le problème des quartiers précaires, la Banque Mondiale avait mené une politique de rénovation. Cela consistait à détruire les bidonvilles pour ensuite moderniser les habitations. L’échec de cette politique d’éradication de l’habitat insalubre a débouché sur une autre opération dite de restructuration. Il fallait donc maintenir les populations sur place, mais en leur apportant le minimum d’équipements pour leur bien-être. C’est d’ailleurs l’avis de M. Amichia François, président du Forum ivoirien pour la sécurité urbaine(FISU). « A long terme, il va falloir supprimer ces quartiers précaires et créer un cadre de vie idéal pour nos populations », estime le maire de la commune de Treichville. « Le problème devrait être résolu en amont au lieu d’être résolu en aval. Il faut faire de la planification en matière d’urbanisation », tranche M. Diakité Oumarou. En se réunissant du 12 au 13 septembre dernier à Abidjan autour du thème « Maires et secteur privé, partenaire pour la prévention de l’insécurité », les maires de Côte d’Ivoire entendaient ainsi impliquer les opérateurs économiques exerçant sur leurs territoires communaux dans la lutte contre la criminalité et la délinquance. Même si au cours de ce forum, la question des quartiers précaires très souvent source d’insécurité n’a pas été directement abordée, n’empêche qu’à l’ouverture des travaux, M. André Carvalho, directeur pays du PNUD Côte d’Ivoire a été très clair : « Pour sortir du cercle de l’insécurité au plan local, il faut des mesures qui favorisent le développement humain, notamment par l’accès à des emplois stables, à l’éducation et aux services sociaux », a-t-il préconisé. La grande pauvreté qui frappe certains populations serait donc la raison qui les pousse à s’agglomérer dans des espaces précaires et insalubres. Cette urbanisation aux allures de cauchemar décrite dans le livre justement intitulé « Le Pire des mondes possibles » par le chercheur américain Mike Davis n’a pas manqué à son auteur de donner pour titre à l’un de ses chapitres « Vivre dans la merde », comme pour mieux brosser avec beaucoup de réalisme les conditions de vie épouvantables des bidonvillois surtout ceux vivant dans la capitale ivoirienne meurtrie par cinq années de guerre.


source: L’Inter

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admin19 septembre 2007
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Après la question des enfants esclaves, le cacao ivoirien est en proie à une autre attaque qui va lui coûter un embargo sur les marchés boursiers internationaux. L’Ochratoxine A (OTA), une substance cancérigène présente dans plusieurs denrées alimentaires, a mis le grappin sur le cacao ivoirien. M. Kossa, expert ivoirien en poste à l’Onudi, le coordonnateur du projet de la lutte contre cette maladie, a animé une conférence de presse samedi, à l’Hôtel Ivoire. Au cours de laquelle il a annoncé un atelier qui se tient aujourd’hui et qui va jeter les bases de la stratégie du gouvernement ivoirien conçue grâce au financement de l’Union européenne. Et qui, au bout de deux ans, devra sortir cette mamelle importante de l’économie ivoirienne de cette mauvaise passe. Le règlement fixant le taux maximum d’Ochratoxine A pour le café vert et le cacao (produit brut et semi-fini) n’est pas encore entré en vigueur. Mais selon les normes de contamination par l’OTA arrêtées par l’Union européenne, d’importantes quantités de la production de café et de cacao de Côte d’Ivoire risquent de ne point avoir accès au marché européen.


La Côte d’Ivoire a donc décidé de prendre le taureau par les cornes en conduisant un programme pendant deux ans et qui a démarré en mars 2007. Il va réduire la pauvreté en milieu rural et procéder à une faible réduction des exportations ivoiriennes de café et de cacao. De façon spécifique, ce programme va fixer les normes de taux réaliste de contamination par l’OTA du café et du cacao pour éviter qu’ils soient rejetés sur les marchés de l’Union européenne. Selon M. Kossa, la Côte d’Ivoire a une meilleure connaissance de l’OTA et de ses méthodes d’identification. Des études vont être conduites avec pour objectifs de déterminer les niveaux de contamination, identifier et connaître les points critiques de contamination. Pour cela, une méthode d’échantillonnage est mise en œuvre.


 La Côte d’Ivoire dispose non seulement d’un laboratoire d’analyse d’OTA opérationnel et accrédité permettant le contrôle des taux d’OTA du café et du cacao. Mais un laboratoire français a également travaillé sur le taux de contamination du café et cacao ivoirien pour essayer de relativiser les choses.


 L’UFR de pharmacie, avec son laboratoire qui n’a pas besoin d’être accrédité, a identifié les points critiques de contamination. Ces laboratoires ont travaillé sur la base des produits prélevés dans les ports de San-Pedro et d’Abidjan.


Source: Fraternité Matin

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