Afrique: A la chasse au « remède » contre le VIH

26 juillet 20107min3780

Un essai prometteur sur un microbicide et la perspective encourageante
de l’utilisation du traitement VIH comme méthode de prévention sont les
progrès scientifiques qui ont fait les gros titres de la Conférence
internationale sur le sida à Vienne, cependant les chercheurs
travaillant sur un remède contre le VIH ont dit qu’ils avançaient aussi,
lentement mais de manière significative, dans la recherche d’une
solution permanente à l’épidémie.

Le principal thème des recherches actuelles est de voir comment
trouver et s’attaquer aux « réservoirs » – cellules, organes et tissus
du corps dans lesquels le virus pourrait demeurer de manière latente –
pour finalement qu’ils redeviennent actifs.

« Les cellules abritent le VIH pendant de longues périodes de temps,
et il y a un grand nombre de types de cellules différentes qui se
déplacent dans le corps ; ces réservoirs peuvent être situés dans
n’importe quel endroit à portée des cellules », a dit Maureen Goodenow,
professeur de pathologie de l’université de Floride.

La recherche actuelle consiste à trouver un « remède fonctionnel »,
qui n’éliminerait pas le virus du corps mais qui permettrait au système
immunitaire du patient de contrôler le virus sans nécessiter une
thérapie à vie, en utilisant les médicaments antirétroviraux (ARV) sur
une période de temps limitée pour cibler ces réservoirs. Au moins deux
essais cliniques sont en cours en France pour tester ces produits.

« Le traitement [VIH] peut réduire la charge virale dans le sang mais
il ne peut pas l’éliminer ; il doit se prendre à vie et peut avoir de
nombreux effets secondaires après une utilisation prolongée », a rappelé
le professeur Françoise Barré-Sinoussi, lauréate du Prix Nobel de
médecine pour son rôle dans la découverte du VIH.

« Nous essayons de trouver un traitement qui soit plus efficace, qui
engendre moins de complications et qui puisse être interrompu au bout
d’un moment ; un traitement qui améliorerait la qualité de vie du
patient », a-t-elle dit à IRIN/PlusNews.

Recherche sur les cellules souches

En termes de financements, la recherche d’un remède est le parent
pauvre de la recherche sur la prévention du VIH. Le scepticisme
concernant la possibilité de trouver un remède à un virus si complexe et
l’absence de percées significatives dans ce domaine au cours des 30
dernières années ont rendu les bailleurs de fonds réticents à soutenir
cette branche de la recherche.

En 2009, le National Institute of Allergy and Infectious Diseases
(NIAID) des United States National Institutes of Health (NIH), l’un des
principaux bailleurs de fonds de la recherche mondiale, a dépensé à
peine un peu plus de 40 millions de dollars – environ trois pour cent du
total de ses dépenses en matière de sida – en faveur de la recherche
d’un remède.

« Pendant de nombreuses années, il y avait une stagnation dans le
domaine, mais aujourd’hui un certain nombre de progrès sont enregistrés,
y compris dans la technologie sur les cellules souches, qui rend
possible la perspective de s’attaquer à ce problème », dit Carl
Dieffenbach, directeur de la division sida du NIAID. « Le NIH prévoit
maintenant d’intensifier ses efforts pour trouver un remède ».

L’enthousiasme provoqué par la recherche sur les cellules souches a
été engendré par un cas connu sous le nom de « patient de Berlin ». En
2007, le docteur Gero Hütter, qui traitait ce patient – un Américain
séropositif et atteint d’une leucémie, habitant à Berlin – a remplacé
les cellules de moelle osseuse de son patient par celles d’un donneur
porteur d’une mutation génétique naturelle, qui a rendu ses cellules
immunisées contre le VIH.

Jusqu’à aujourd’hui, le patient de Berlin, qui n’est plus sous ARV,
n’a montré aucun signe de présence du VIH.

Les chercheurs aux Etats-Unis utilisent la même mutation génétique
pour faire de la recherche sur les cellules souches sur des souris, dans
l’espoir de pouvoir à terme fournir une immunité à des patients
infectés au VIH. Des résultats positifs récents ont accru l’intérêt pour
ce domaine de la recherche.

Retour aux fondamentaux

Mais les
scientifiques pensent qu’ils ont aussi besoin de davantage de recherche
fondamentale pour comprendre comment le virus fonctionne réellement. «
Il y a une faiblesse en termes d’informations sur le système
immunologique de base, sur l’interaction moléculaire entre le virus et
les cellules », a dit Mme Goodenow.

M. Dieffenbach a noté que M. Hütter, le médecin du patient de Berlin,
était un spécialiste de l’hématologie et non du VIH, et a estimé qu’il
était nécessaire de collaborer plus étroitement avec des scientifiques
de diverses spécialités, depuis l’immunologie jusqu’à la virologie, en
passant par des secteurs plus larges de la science et les développeurs
de médicaments.

Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale française
de recherche sur le sida, a commenté : « Le vrai remède – l’éradication
totale du VIH du corps – est une tâche immense, mais nous sommes
confiants que nous avançons à petits pas vers un contrôle du virus chez
les patients infectés ».

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